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"Villages Clubs du Soleil - Vacancéole" à fond sur les investissements


Rédigé le Jeudi 4 Avril 2024 par Eric Collomb


En rachetant en 2023 Vacancéole, Villages Clubs du Soleil a complété son offre de séjours "tout compris" par la location de résidences de tourisme. L’intégration s’opère progressivement et décuple les ambitions de transformation jusqu’en 2030.


Le site de Marseille-Belle de Mai est appelé à devenir le pilote de toutes les transformations du groupe (photo Damien Rosso)
Le site de Marseille-Belle de Mai est appelé à devenir le pilote de toutes les transformations du groupe (photo Damien Rosso)
Villages Clubs du Soleil a racheté Vacancéole en 2023 et ne manque pas de chantiers simultanés à réussir d’ici à 2030. Le groupe de tourisme les a détaillés ce 4 avril, dans une visioconférence depuis son siège de Marseille. Le bilan 2023 fait apparaître un groupe qui représente désormais un chiffre d’affaires de 142 M€ (75 M€ pour VCS, 67 M€ pour Vacancéole), qui emploie un effectif, en équivalents temps plein, d’un millier de collaborateurs (pour 1 600 postes de travail) et qui accueille un total de 600 400 vacanciers sur l’année dans les 122 destinations proposées (38 000 lits).

« Nous avons racheté Vacancéole en juillet 2023 parce que c’était un groupe sain, dynamique, partageant les mêmes valeurs, avec un business model complémentaire, puisqu’il gère des résidences de tourisme alors que nous sommes propriétaires de nos sites. Il nous fallait atteindre une taille critique et développer une capacité d’investissement suffisante pour piloter les grandes transitions à venir », confie Jérôme Pasquet, président du directoire. Cette opération le projette sur une feuille de route à 2030 qui devrait se dérouler en deux temps, réussir l’intégration de cette acquisition tout en modernisant les installations qui le nécessitent, puis peser plus significativement sur son secteur « pour jouer à armes égales, garantir notre pérennité et le fonctionnement de notre modèle face aux fonds d’investissement costauds qui s’intéressent au marché », ajoute le dirigeant qui vise a minima un chiffre d’affaires annuel global de 200 millions d’euros en 2030.

Deux offres renforcées

En 2023, le groupe a investi 16,3 M€ dans plusieurs projets de rénovations (La Baule, Orcières-Merlette, Valmorel, Les Menuires, Marseille pour ce qui concerne VCS, ainsi que sur le parc de Vacancéole), dans l’acquisition des murs du site d’Oz-en-Oisans (Isère) et dans le changement du système de réservation et le site internet. Cet effort va se poursuivre en 2024, avec un montant planifié de 10 millions d’euros dont 7 côté VCS (Le Reverdi, Les Karellis, Les Ménuires, Orcières-Merlette et Superbagnères) et 3 côté Vacancéole.

« Nous pensons finaliser l’intégration de Vacancéole en trois ans », précise Jérôme Pasquet. Il liste les synergies à conduire dans les achats (énergie, entretien, alimentaire…), les canaux de distribution, le système d’information, les développements de produits, l’organisation et les ressources humaines ou la RSE. « Le plan d’investissement prévu sur VCS, avant l’opération Vacancéole, devrait se terminer vers 2025-2026. Les parts devraient s’équilibrer ensuite, voire avec un effort supplémentaire sur Vacancéole pour sa remise à niveau ». Si les synergies se renforcent, pas question d’uniformisation : « Nous conserverons les deux marques parce qu’elles sont bien identifiées et correspondent à deux offres différentes ». Deux ouvertures sont prévues cette année sous l’enseigne Vacancéole : Les Rives de Pont-Aven (Finistère) le 3 mai et Les Monts du Forez (Loire) le 1er juin, avec un investissement cumulé de 1,35 M€. « Nous étudions 5 ou 6 projets pour 2025. Nous sommes toujours en recherche de résidences gérées, en Méditerranée, à la montagne… Le marché est actif », dit-il.

Une mutation à accentuer

Parallèlement, le groupe, multi-certifié, doit conduire sa transition énergétique et écologique pour s’adapter au changement climatique qui impacte le monde du tourisme et les comportements de la clientèle. Réduction de ses consommations (eau, énergie, alimentation, déchets…), décarbonation, biodiversité, sensibilisation des clients et salariés, coopérations territoriales, promotion de l’économie sociale et solidaire… la nouvelle entité entend jouer sur tous les axes.

« Notre village de Marseille, à la Belle de Mai, sera un site pilote pour mettre en œuvre toutes ces transformations. Il accueille une mixité de publics originale et permet, par ses infrastructures et services, de tester de nouveaux procédés, comme par exemple, la préservation de la biodiversité sur son parc de 2 hectares. Nous agirons avec des partenaires », explique Armelle Cizeron, directrice "production et développement durable". « Nous avons estimé que la seule décarbonation implique 13 M€ d’investissement », souligne Jérôme Pasquet, déterminé à explorer toutes les solutions de financement. L’atmosphère est à l’optimisme. Cet hiver, les deux structures ont connu une fréquentation à la hausse et pour cet été, les réservations révèlent une forte demande sur la façade atlantique et la montagne.



Eric Collomb

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