​« Ose, le cercle business des entrepreneures » va devenir national

Jeunes, moins jeunes, de toutes origines, avec ou sans formation, mais avec une réelle envie de créer leur entreprise… 752 femmes étaient inscrites le 11 avril dernier à la journée « Ose, le cercle business des entrepreneures », dans le cadre enchanteur du Golf la Cabre d’Or à Cabriès. La journée, riche et intense de rencontres, a été marquée par de nombreuses conférences sur des thèmes très variés (la cybersécurité, la retraite, les tarifs, comment séduire ses premiers clients…) et des rendez-vous B-to-B avec les experts de différents domaines (financement, juridique, développement, communication…). 

Repérer les dispositifs à succès dans les territoires pour s’en inspirer et les dupliquer nationalement, c’est l’ambition de Fany Ruin, présente à Cabriès, première vice-présidente de CCI France, chargée de l’entrepreneuriat au féminin. « Les femmes représentent 52 % de la population et seulement 33 % des chefs d’entreprises. Si elles étaient 50 %, cela voudrait dire 200 000 créations d’entreprises en plus chaque année. Près de 28 % des femmes manquent de confiance en elles, ceci explique cela. Il y a également des écarts importants sur les demandes de financement. De façon assez paradoxale, les femmes ont une méconnaissance importante des réseaux. Tout le monde pourtant connaît l'importance des réseaux, il est démontré qu'avec eux une entreprise a 25 % de chances supplémentaires d’être pérenne », assure Fany Ruin. Elle ajoute que le succès de ce rendez-vous est tel qu'il est déjà prévu de mettre en place une rencontre nationale calquée sur celle de Marseille. 

À l’initiative de cette manifestation, Catherine Gineste, membre élue de la CCI Aix-Marseille-Provence, se réjouit du chemin parcouru depuis la première édition, en 2019, qui avait réuni 50 participantes au Carburateur. « Ose est né d’un pari reposant sur une intuition personnelle, je suis fière de cette reconnaissance par CCI France ».  

L'événement permet aux femmes de se rencontrer, d’échanger avec des experts de l’entrepreneuriat, des banquiers, des comptables. « C’est un grand succès sur le territoire. Certaines femmes ont particulièrement souffert, je pense à la fondatrice des Minettes en goguette, je pense aussi au parcours de Cerise Steiner qui a lancé Les Fabricoleuses dans le secteur peu féminisé de la construction », souligne Catherine Gineste.  Ose, qui se tient deux fois dans l’année, au printemps et à l’automne, à Marseille et dans les territoires, est très apprécié, notamment pour le concours de pitch au cours duquel de futures entrepreneures et dirigeantes défendent leur projet pour gagner en visibilité et accélérer leur développement.