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Qualité de l’air dans les ports de Méditerranée : deux caps en 2025 et 2035


Rédigé le Lundi 2 Mai 2022 par Nathalie Bureau du Colombier


Le transport maritime émet 2,8% des gaz à effet de serre dans le monde. L’établissement d’une zone à faible émission de soufre en Méditerranée entrera en vigueur à compter de la mi-2025. En attendant, Marseille, Toulon équipent progressivement leurs quais. Le branchement des navires deviendra obligatoire en 2035.


Le transport maritime émet 2,8% des gaz à effet de serre dans le monde. ©NBC
Le transport maritime émet 2,8% des gaz à effet de serre dans le monde. ©NBC
La troisième journée méditerranéenne de l’air dans les ports, s’est tenue le 28 avril 2022 au palais de la Mer, à Toulon, réunissant une centaine de participants : compagnies maritimes, associations environnementales et de riverains, ports, élus, chercheurs afin de faire le point sur les avancées technologiques et réglementaires pour réduire les émissions polluantes des navires.  
Organisée par l’organisme indépendant de surveillance de la qualité de l’Air, Atmosud, cette journée a permis de présenter les dernières avancées.
« Dès 2017, nous avons rassemblé ceux qui avaient le sentiment de subir les pollutions et ceux qui les émettent. Puis en 2019, la région PACA a lancé le plan à 30 M€ escale zéro fumée. Toulon, Nice, Bastia, Ajaccio, Gênes et Cagliari sont engagés dans le programme Aer Nostrum visant à établir un observatoire transfrontalier de la qualité de l’air », a expliqué Pierre-Charles Maria, président d’Atmosud.

​Extension du marché bas carbone au maritime

Pierre-Charles Maria, président d’Atmosud. ©NBC
Pierre-Charles Maria, président d’Atmosud. ©NBC
Une prise de conscience tardive que dénonce le député européen François Alfonsi, également président de Qualitair Corse : « L’Union européenne travaille à l’extension du marché bas carbone au transport maritime. La situation ne s’améliore pas, nous constations des dégazages de produits pétroliers, des pollutions plastique et s’agissant de la pollution de l’air le chemin est long pour sortir le soufre des carburants. A Bastia, nous travaillons sur un logiciel destiné à comprendre comme la pollution se répand dans la ville et afin de posséder des données fiables ».   

​SECA Med : « Une course de fond diplomatique »

Michel Ardohain, chef du bureau de la transition écologique des navires. ©NBC
Michel Ardohain, chef du bureau de la transition écologique des navires. ©NBC
De son côté le chef du bureau de la transition écologique des navires, Michel Ardohain, a fait le point sur les avancées d’une zone à faible émissions de soufre en Méditerranée. « C’est une course de fond diplomatique avec une vingtaine d’États impliqués à des niveaux de développement différents. Le projet de zone à émissions de soufre contrôlées (SECA) sera soumis à l’OMI en juin 2022 pour une entrée en vigueur à la mi 2025. Le projet Fuel Eu Maritime imposera le branchement à quai des navires à passagers et des porte-conteneurs en 2035 ». Marseille, premier port à avoir opté pour le courant de quai en Méditerranée en 2017 grâce à la Méridionale suivie par Corsica Linea va investir 50 M€ pour poursuivre son programme d’électrification vers le terminal Maghreb et la croisière. 

​Electrication à Toulon

Toulon prévoit l’électrification de trois postes à quai. Le premier devrait entrer en service d’ici la fin de l’année. « Nous sommes en train de déployer les câbles et les tests de raccordement seront effectués au dernier trimestre 2022 », annonce Gilles Vincent, vice-président de la Commission protection de l’environnement à la métropole Toulon Provence Méditerranée. Corsica Ferries s’engage à équiper quatre ferries pour la connexion électrique à quai. En Janvier dernier, la compagnie bastiaise qui avait engagé une procédure à l’encontre d’un service complémentaire sur la Corse a eu gain de cause. La Collectivité de Corse condamnée a versé 90 M€. « Cette somme sert à financer notre transition énergétique. Nous sommes face à un mur de réglementations. Mais il faut que les ports corses se bougent ! », a lancé Pierre Mattei le président de Corsica Ferries. Gênes investit 20 M€ pour électrifier le terminal ferries et 10 M€ pour la croisière. Les travaux sont en cours.  
 

 

Pierre Mattei, président de Corsica Ferries. ©NBC
Pierre Mattei, président de Corsica Ferries. ©NBC




Nathalie Bureau du Colombier




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