700 millions de pertes pour les groupes pétroliers en 2013


Rédigé le Vendredi 28 Mars 2014 par oolive




S’il est prévu une progression de 1,4% de la demande pétrolière mondiale en 2014, tirée par les pays émergents, en revanche, la consommation française marque un recul continu. Avec 75 millions de tonnes de produits pétroliers consommés en 2013, l’Hexagone renoue avec le niveau de 1985. Une situation, qui une fois de plus, laisse planer la menace de fermeture sur les raffineries européennes. 

Les huit raffineries françaises ont accusé 700 millions d’euros de pertes en 2013. « Le prix du pétrole reste élevé en raison d’une demande mondiale soutenue mais l’activité souffre car la demande locale diminue. La consommation française a reculé de 20% entre 2000 et 2013 avec 75 MT. Nous sommes à 18 euros la tonne de marge brute alors qu’il faudrait être à 35€/T pour être à l’équilibre », explique le  président de l’Union française des industries pétrolières, Jean-Louis Schilansky. 

La fermeture de 14 raffineries en Europe dont trois françaises (-24% de réduction de capacité) au cours des six dernières années n’auront donc pas suffit compte tenu de la baisse régulière de la demande. Selon l’OCDE, la demande européenne de pétrole devrait chuter de 28% entre 2011 et 2035.

PERSISTANCE DE LA SURCAPACITÉ EN EUROPE

Sur les 87 raffineries européennes en service, environ huit seraient à nouveau appelées à disparaître au cours des dix prochaines années.  « Ce mouvement de fond devrait se poursuivre », annonce Jean-Louis Schilansky qui estime que l’Italie doit contribuer à cet effort de rationalisation.

Sur le pourtour de l’Etang de Berre, les incertitudes planent toujours sur l’avenir de la raffinerie de Llyondellbasell mise en vente depuis deux ans. Total, Esso, Petroineos qui disposent d’une capacité globale de raffinage de 24 MT par an auraient gagné en compétitivité avec un passage portuaire facilité depuis la réforme du port de Marseille. « Depuis trois ans, la situation s’est nettement améliorée, nous avons retrouvé la fiabilité des installations portuaires », précise Jean-Louis Schilansky. Une fiabilité retrouvée au moment où les volumes sont sur le déclin affectant les recettes du port. L’arrêt des expéditions de pétrole vers la raffinerie Karlsruhe a eu un impact notable sur le SPSE. Le pipeline sud européen n’a transporté que 7 MT de produits en 2013. « Une restructuration de la société est en cours afin d’adapter les effectifs aux volumes », a précisé l’Ufip.

N.B.C
Photo : Jean-Louis Schilansky, président de l’Union française des industries pétrolières, (Photo N.B.C)

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