Investir dans une œuvre d’art au sein de son entreprise voire la louer ? Un projet artistique fédérateur et une solution fiscalement intéressante. Arfive en a fait une spécialité.
Christophe Rioli marchand d’art et collectionneur a créé depuis 2009 Artfive où il promeut l’art au sein de l’entreprise. Ce financier d’origine a conservé un talent pour la défiscalisation et la constitution de patrimoine qu’il développe désormais dans le secteur artistique. Avec en catalogue des pointures mondiales du street art, tels que Speedy Graphito, C 215, Brusk sélectionnés pour leur talent et leur renommée, Christophe Rioli vise l’exception. Précurseur dans la région, Artfive assure des montages financiers permettant d’acquérir des oeuvres d'art, dans le cadre des lois relatives au mécénat culturel. Autre option? La possibilité de louer sur des durées allant de 1 à 5 ans afin de meubler et décorer les espaces professionnels. Il est possible de faire financer par l’entreprise une œuvre d’art de 15 000 euros, via un loyer mensuel de moins de 400 euros sur 4 ans. A terme, le rachat est envisageable pour généralement deux mensualités de plus. « Tout est planifié à l’avance ». Arfive fonctionne sur un principe simple, vendre au vrai prix et disposer d’une estimation qui repose sur des données fiables, « certaines œuvres pourraient se vendre 5 fois leur prix, mails la démarche doit être honnête et transparente. C’est le meilleur moyen de fidéliser sa clientèle ». Il reprend, «l’art dans l’entreprise est en plein essor, beaucoup d’entrepreneurs perçoivent l’aspect fédérateur de la démarche. Ceux qui pensent leur salariés sceptique sont ensuite surpris de l’engouement que cela procure ». La spécialisation dans le street art est raisonnée « parce que c’est un mouvement en essor avec des artistes que je connais dont je maitrise la notoriété. Il est encore possible d’y faire des acquisitions intéressantes à des prix raisonnables ». Chez Artfive les prix varient entre 5 000 30 000 euros. La photo aussi a droit de cité, ArtFive représente d’ailleurs l’artiste marseillais Philippe Echaroux. « C’est un art en pleine expansion mais qui touche des collectionneurs confirmés. Pour un premier achat, beaucoup d’amateurs préfèrent investir dans une toile, une œuvre unique. La photo vient après ». Implanté à Marseille, Christophe Rioli n’y réalise pourtant que 40 % de son chiffre, les 60 % restant étant repartis entre Paris, Nice et Lille.
Fabienne Berthet
Photo Christophe Rioli, marchand d’art et fondateur d’Artfive. Copyright Philippe Echaroux
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