Créée il y a dix ans, Localanque est le pionnier en France de la dispersion des cendres en mer. Ses fondateurs, Yannick Long et Philippe Arnaud, organisent « une centaine de dispersions de cendres par an et plus d’une centaine d’immersions où l’on place directement les urnes dans l’eau », précise Philippe Arnaud. En 2024, l’activité a même connu une hausse de 20 %, une augmentation non pas due à une mode, mais « à un bon référencement sur Google », reprend le professionnel en expliquant que « des pompes funèbres de Lyon et de Paris connaissent notre activité et nous mettent en contact avec les familles ».
À Marseille, ils sont les seuls à être reconnus “pompes funèbres maritimes” par la municipalité et à avoir leur diplôme de maître de cérémonie et de dirigeant de pompes funèbres, mais la concurrence est apparue ces dernières années. Cinq autres entreprises proposent désormais le même service.
Eco Calanques est l’une d’entre elles. La société propose par ailleurs des visites du parc national, mais depuis trois ans elle organise des dispersions de cendres. Wendy Camin, sa coordinatrice administrative et logistique livre simplement « c’est vrai que c'est une niche, mais nos concurrents avaient beaucoup de demandes. Nous venons en complément, on organise une dizaine de dispersions et d’immersions par an ».
Du côté des Pompes Funèbres Saint-Pierre, le nombre de cérémonies se limite à trois par an, en raison des conditions météorologiques, de l’organisation et de la location du bateau. Mais « c’est un très bon produit d’appel. C’est intéressant pour nous de proposer quelque chose qui personnalise les obsèques ».
À Marseille, ils sont les seuls à être reconnus “pompes funèbres maritimes” par la municipalité et à avoir leur diplôme de maître de cérémonie et de dirigeant de pompes funèbres, mais la concurrence est apparue ces dernières années. Cinq autres entreprises proposent désormais le même service.
Eco Calanques est l’une d’entre elles. La société propose par ailleurs des visites du parc national, mais depuis trois ans elle organise des dispersions de cendres. Wendy Camin, sa coordinatrice administrative et logistique livre simplement « c’est vrai que c'est une niche, mais nos concurrents avaient beaucoup de demandes. Nous venons en complément, on organise une dizaine de dispersions et d’immersions par an ».
Du côté des Pompes Funèbres Saint-Pierre, le nombre de cérémonies se limite à trois par an, en raison des conditions météorologiques, de l’organisation et de la location du bateau. Mais « c’est un très bon produit d’appel. C’est intéressant pour nous de proposer quelque chose qui personnalise les obsèques ».
Un phénomène difficilement quantifiable
Pour autant, le phénomène est difficilement quantifiable. La famille doit déclarer la dispersion de cendres auprès de la mairie de la ville de naissance du défunt et si les dispersions ont lieu à Marseille, les clients viennent de partout en France. La plupart ont évidemment en commun un lien avec la mer, par leur profession ou leurs histoires familiales, comme par exemple les familles de Pieds Noirs. Mais certains sont tout de même de vrais Marseillais. Pour ces derniers, la Ville a constaté que « les volontés de disperser les cendres ont augmenté d’au moins 20% par rapport au début des années 2000 ». Elle ajoute que « 70 % des dispersions de cendres sont effectuées par la famille elle-même. Parmi elles, près de la moitié le font au Jardin du Souvenir du cimetière Saint-Pierre. Pour ce qui est de l’autre moitié, nous ne sommes pas en mesure de fournir des statistiques ».
En elle-même, la dispersion de cendres dans la nature répond à plusieurs préoccupations. En premier lieu économique. En 2024, selon Meilleures Pompes Funèbres, le coût moyen de l’inhumation s’élevait à 3 012 €, sans compter l’achat de la concession ou du caveau. Par comparaison, le coût de la crémation s’élève à 570 € et celui de la dispersion autour de 600 € à Marseille.
La deuxième raison est physique aussi bien à cause du manque de place dans les cimetières que de la peur de la dégradation du corps après la mort ou la présence d'un caveau quelque part. « Certaines personnes ne veulent pas entretenir le caveau », souffle un professionnel sous couvert d'anonymat.
À cela s’ajoute encore la conviction écologique. « Même si la dernière étude de la Chambre nationale de l’art funéraire a montré que l’inhumation et l’incinération sont équivalentes en termes de CO₂ », avance Manon Lecoq, anthropologue du funéraire, « la préoccupation environnementale est de plus en plus présente dans les choix des gens ». Elle relève également « la volonté de vouloir se reconnecter à la nature au moment de sa mort. Le processus de dispersion des cendres le permet, et il est tout à fait probable que de plus en plus de gens prochainement s'y intéressent ».
En elle-même, la dispersion de cendres dans la nature répond à plusieurs préoccupations. En premier lieu économique. En 2024, selon Meilleures Pompes Funèbres, le coût moyen de l’inhumation s’élevait à 3 012 €, sans compter l’achat de la concession ou du caveau. Par comparaison, le coût de la crémation s’élève à 570 € et celui de la dispersion autour de 600 € à Marseille.
La deuxième raison est physique aussi bien à cause du manque de place dans les cimetières que de la peur de la dégradation du corps après la mort ou la présence d'un caveau quelque part. « Certaines personnes ne veulent pas entretenir le caveau », souffle un professionnel sous couvert d'anonymat.
À cela s’ajoute encore la conviction écologique. « Même si la dernière étude de la Chambre nationale de l’art funéraire a montré que l’inhumation et l’incinération sont équivalentes en termes de CO₂ », avance Manon Lecoq, anthropologue du funéraire, « la préoccupation environnementale est de plus en plus présente dans les choix des gens ». Elle relève également « la volonté de vouloir se reconnecter à la nature au moment de sa mort. Le processus de dispersion des cendres le permet, et il est tout à fait probable que de plus en plus de gens prochainement s'y intéressent ».