Béatrice Leduby, fondatrice de Deki qui vient de boucler une levée de 1,2 million d'euros © DR
« Une levée de fond est un engagement sur le long terme. On n’en parle jamais, mais c’est long et compliqué ». Dans un contexte économique peu favorable : crise énergétique, tensions dans le transport, frilosité des acteurs traditionnels, Béatrice Leduby a conclu sa levée de fonds qui aura duré près de 18 mois. La fondatrice de Deki, startup qui analyse l’empreinte carbone du transport logistique signe ainsi un tour de table, rassemblant des investisseurs ancrés dans l’écosystème régional et européen. On y compte Denis Liotta, président de Netangels, la CMA CGM via son dispositif de soutien à l’innovation, le fonds Rise Partners, Bpifrance Méditerranée, Radomir Jovanovic le fondateur d’Advans Group créé il y a 20 ans à Nice et réunit 4 500 collaborateurs et s'avère spécialisé dans l’ingénierie des systèmes logiciels, mécaniques et électroniques. Ce sont plusieurs business angels engagés dans la tech, à l’image de Florence Estienne, entrepreneuse de confiance, ou encore des réseaux de femmes européennes dans la tech, réunis sous l’égide de Women in Tech qui ont également participé à la levée de fond.
Réduire l’empreinte carbone
Le logiciel développé par Deki permet aux transporteurs de réduire drastiquement leur empreinte carbone, sans changer de flotte, ni bouleverser leur modèle économique. En analysant plus finement les tournées et en intégrant deux fois plus de variables que les standards actuels (trafic, dénivelé, météo, énergie utilisée, organisation des flux) la technologie optimise les trajets pour tout type de flotte, électrique ou diesel. « Nos algorithmes sont dix fois plus précis que ceux du marché en matière de mesure d’impact », affirme Béatrice Leduby. Une avancée reconnue par la labellisation Greentech Innovation du ministère de la Transition écologique, après neuf mois d’examen par l’ADEME, la BPI et des experts de l’urbanisme. Deki s’appuie notamment sur un partenariat scientifique avec un laboratoire de l’École des Mines à Gardanne.
Avec cette levée de fond, la startup qui compte aujourd’hui 6 personnes, entend accélérer le déploiement de la V2 du logiciel, renforcer l’équipe R&D et amorcer la phase de croissance. L’enjeu est clair : multiplier le chiffre d’affaires, passer de 150 000 à 500 000 euros, tout en convainquant de nouveaux grands comptes. Pour l’instant, les clients conquis sont souvent ceux qui ont déjà une forte sensibilité à la RSE. « Le transport est un secteur sous pression, qui se concentre souvent sur l’opérationnel. Mais on apporte des indicateurs concrets de performance environnementale », insiste la fondatrice. Accompagnée par Marseille Innovation depuis deux ans, Béatrice Leduby qui a créée la start up en 2020, souligne l’importance du réseau local dans cette montée en puissance : prêt d’honneur, appui stratégique, visibilité dans l’écosystème. « Cela m’a donné une légitimité auprès des banques et des investisseurs. Un effet d’aura. »
Avec cette levée de fond, la startup qui compte aujourd’hui 6 personnes, entend accélérer le déploiement de la V2 du logiciel, renforcer l’équipe R&D et amorcer la phase de croissance. L’enjeu est clair : multiplier le chiffre d’affaires, passer de 150 000 à 500 000 euros, tout en convainquant de nouveaux grands comptes. Pour l’instant, les clients conquis sont souvent ceux qui ont déjà une forte sensibilité à la RSE. « Le transport est un secteur sous pression, qui se concentre souvent sur l’opérationnel. Mais on apporte des indicateurs concrets de performance environnementale », insiste la fondatrice. Accompagnée par Marseille Innovation depuis deux ans, Béatrice Leduby qui a créée la start up en 2020, souligne l’importance du réseau local dans cette montée en puissance : prêt d’honneur, appui stratégique, visibilité dans l’écosystème. « Cela m’a donné une légitimité auprès des banques et des investisseurs. Un effet d’aura. »