McArthurGlen lance les travaux du village des marques


Rédigé le Vendredi 16 Octobre 2015 par oolive




McArthurGlen a lancé les travaux du village des marques de Miramas. Ce complexe de 120 boutiques de prêt à porter à prix dégriffés devrait lever le rideau au printemps 2017. Montant de l’investissement : 120 millions d’euros.

Après six ans de procédure administrative, les dirigeants du groupe britannique McArthurGlen ont posé, ce 13 octobre, la première pierre du village des marques de Miramas (26.000 habitants). Premier du genre dans le sud de la France, ce centre de magasins d’usine spécialisés dans le déstockage de grandes marques de prêt à porter espère attirer « près de 2,5 millions de visiteurs par an et créer près de 600 emplois », selon Mike Natas, directeur général adjoint de McArthurGlen.

Tourisme commercial

Ce centre de magasins d’usine sera le troisième développé dans l’Hexagone par l’enseigne britannique, après ceux de Roubaix et de Troyes. Comme ses deux cousins, il rayonnera sur une zone de chalandise bien plus vaste que celle des standards habituels de la distribution. Romain Kalfon, responsable du développement de McArthurGlen détaille la stratégie à double échelle du groupe : « Nous ne sommes pas sur des flux liés à l’achat du quotidien, mais sur du tourisme commercial. Notre zone de chalandise comprend environ 4,6 millions de personnes situées à moins de 90 minutes du site en voiture et au delà, comme en Italie, nous miserons également sur les millions de touristes qui viennent en Provence ». Et le distributeur s’attache d’ores et déjà à négocier avec les tours operators afin qu’ils inscrivent le « village » de Miramas sur leurs circuits...

La palette des enseignes qui s’afficheront dans « l’outlet village » n’est pas encore arrêtée. Romain Kalfon avoue « n’avoir aucune inquiétude quant la commercialisation du projet », convaincu de la puissance de frappe du catalogue du groupe qui regroupe « plus de 900 marques partenaires » avec quelques « top brands » comme Calvin Klein, Lacoste, Burberry, Kenzo, Prada, Desigual,...

Un investissement de 120 M€

Le chantier piloté par Eiffage sera beaucoup plus rapide que les préliminaires : le constructeur s’est engagé à livrer le complexe, et notamment les coques de ses 120 boutiques et de ses 8 cafés et restaurants (25.000 m2 au total), pour le mois de mars 2017. Le devis des travaux de construction approche les 50 millions d’euros, soit un peu moins de la moitié du coût global du projet estimé à 120 millions.

Le programme voit le jour sur le site d’un ancien domaine agricole (20 ha) acquis auprès de la Compagnie agricole de la Crau, filiale de Sabéton, holding de l’homme d’affaires lyonnais Claude Gros, PDG du numéro 2 français des pâtes fraîches (montant de la transaction : 16,5 M€ HT). Il est positionné en lisière de la plaine de Crau, zone classée Natura 2000. Un environnement fragile que le promoteur a tenté de ménager en multipliant les gestes « écolos » : le centre, conçu par le cabinet MAP architecture, sera labellisé Breeam « très bon », les toitures seront couvertes de panneaux photovoltaïques (2.000 m2), une chaufferie bois assurera le chauffage de l’ensemble... A l’instar des autres « outlet villages » exploités par le groupe britannique, son architecture et sa structure spatiale jouent délibérément la carte du régionalisme : les boutiques seront nichées au rez-de-chaussée d’un alignement de maisons avec persiennes organisé autour de placettes agrémentées de fontaines et autres galets de la Durance, comme dans un village provençal... Un parc de 1,6 ha jouxtera l’immense parking végétalisé (1.600 places) et un mur végétal signé du botaniste Patrick Blanc marquera l’entrée du complexe. Enfin, la mémoire du site sera perpétuée avec l’intégration de la façade de l’ancienne bastide de la Péronne à une aile du village dont la forme rappellera les granges agricoles.

« Nous y sommes arrivés ! », a soupiré le maire PS de Miramas, Frédéric Vigouroux saluant « l’engagement clair et net de l’investisseur » dans ce projet instigué en 2009. L’édile voit en lui un catalyseur du développement de la Zac de la Péronne (80 ha), « une Zac aux potentialités hallucinantes », « véritable projet urbain à même de rompre avec le destin de cité dortoir » qui a longtemps collé à la peau de sa ville.

Jacques Poulain

 

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