Sibell passe à la vitesse supérieure


Rédigé le Jeudi 26 Mars 2015 par oolive




En rachetant l’entreprise espagnole Celigueta, en investissant dans un nouveau bâtiment logistique, en lançant de nouveaux produits, Sibell, spécialiste provençal de la fabrication de chips et snacks affiche sa volonté de développement y compris à l’export.

Bien connue pour ses chips rôtisserie, aux herbes de Provence et autres saveurs asiatiques, la société aubagnaise Sibell (125 salariés, 30 M€) le sera aussi cette année pour ses nouvelles gammes. « En partenariat avec les Truffières de Rabasse (Vaucluse), nous avons lancé des chips aux parfums de cèpes, morilles et truffes avec vraiment de la truffe à l’intérieur ! Nous travaillons authenticité et qualité en cuisant de plus en plus à l’air chaud pour moins de matières grasses », souligne Sylvie Sicard, directrice des achats. Alors que l’entreprise installée à Aubagne et rachetée en 2003 par Charles Benkemoun fêtera bientôt ses soixante ans, elle a vu ces trois nouveaux produits sélectionnés en catégorie innovation au dernier SIAL*. Et passe désormais à la vitesse supérieure. Pour preuve, les deux investissements majeurs qui marquent sa volonté de développement : d’une part, le rachat de l’usine Celigüeta à Victoria (40 salariés, CA : 15 M€), spécialisée dans les chips et snacks cuits au chaudron, et d’autre part l’acquisition d’un bâtiment de 13 000 m2 (7,5 M€ d’investissement) situé sur la ZAC de Napollon, près de la maison-mère. « Depuis trois ans, nous recherchions un local logistique plus grand afin d’y transférer trois lignes de production de snacks et pop-corn, puis d’y installer deux nouvelles lignes d’ici fin 2015.  Au siège social, nous conservons trois lignes de production de chips »,  poursuit-elle en précisant que la  fabrication annuelle de ces dernières est de « 8000 tonnes pour une capacité de 14 000 ».  Nul doute que la reprise de l’usine Celigüeta va doper le CA (les Espagnols étant particulièrement friands de chips) et ouvrir des portes à Sibell qui, en plus de fabriquer sous sa propre marque, produit  à 70% pour des marques distributeurs, le tout représentant 5% du marché français. Une jolie performance sur un secteur certes porteur… Mais également très concurrentiel.

Marie-Odile Helme

*Salon international de l’alimentation

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