Cafés et restaurants connaissent une légère amélioration de l’activité au premier semestre 2025. ©NBC
Malgré quelques éclaircies, notamment dans la construction avec un redressement des autorisations et des mises en chantier, d'autres secteurs, comme le commerce de gros, continuent d’enregistrer des reculs d’activité. Les indicateurs financiers sont globalement dégradés : 37 % des dirigeants signalent une détérioration de leur trésorerie et de leurs marges. « L’investissement se stabilise à un niveau faible, avec un solde toujours négatif (−13 points), même si le BTP et les hôtels, cafés et restaurants connaissent une légère amélioration », souligne la CCI Aix Marseille Provence dans sa note de conjoncture publiée le 29 septembre dernier et réalisée en partenariat avec l’Ordre des Avocats de Marseille. L’enquête menée auprès d’un panel représentatif de dirigeants locaux, révèle un solde d’opinion négatif, à −23 points.
Incertitudes persistantes : freins politiques, fiscaux et géopolitiques
Le transport maritime souffre du recul du commerce mondial et des tensions géopolitiques. ©NBC
Les chefs d’entreprise pointent une accumulation de facteurs d’instabilité : l’incertitude politique, les tensions budgétaires, les conflits internationaux, la volatilité des marchés et les politiques commerciales américaines.
À cela s’ajoutent les pressions internes : poids fiscal, dette publique élevée et cadre réglementaire jugé complexe. Ces incertitudes limitent fortement la prise de risque entrepreneuriale. Les carnets de commandes se replient, les trésoreries restent sous tension, et les embauches sont freinées, notamment dans les secteurs à forte intensité de main-d’œuvre. Dans ce contexte, les chefs d’entreprise anticipent une inflation de 2 % à un an et à moyen terme (sur 3 à 5 ans), mais 32 % d’entre eux estiment qu’elle pourrait dépasser les 3 % sur cette période, un niveau en hausse de 9 points par rapport au trimestre précédent. Ces chiffres diffusés par la Banque de France (*) témoignent d’une incertitude croissante quant à l’évolution des prix, qui complique la planification des investissements et des politiques salariales.
À cela s’ajoutent les pressions internes : poids fiscal, dette publique élevée et cadre réglementaire jugé complexe. Ces incertitudes limitent fortement la prise de risque entrepreneuriale. Les carnets de commandes se replient, les trésoreries restent sous tension, et les embauches sont freinées, notamment dans les secteurs à forte intensité de main-d’œuvre. Dans ce contexte, les chefs d’entreprise anticipent une inflation de 2 % à un an et à moyen terme (sur 3 à 5 ans), mais 32 % d’entre eux estiment qu’elle pourrait dépasser les 3 % sur cette période, un niveau en hausse de 9 points par rapport au trimestre précédent. Ces chiffres diffusés par la Banque de France (*) témoignent d’une incertitude croissante quant à l’évolution des prix, qui complique la planification des investissements et des politiques salariales.
Hausse de 6,5 % des faillites en France sur un an
Selon les dernières données de la Banque de France, 67 613 entreprises ont fait faillite en France sur les 12 derniers mois à fin août 2025, un chiffre stable par rapport à juillet, mais en hausse de 6,5 % sur un an. Au niveau sectoriel, les hausses sont particulièrement marquées dans les transports et entreposage (+13,4 % sur un an), l’hébergement-restauration (+8,6 %), l’information et communication (+10,7 %) et les services aux entreprises (+12,1 %).
Ces hausses touchent aussi les très petites entreprises, où les défaillances ont progressé de 10,7 % sur un an. Ces chiffres traduisent une forte vulnérabilité des structures de petite taille, souvent en première ligne face aux hausses de charges et aux restrictions de crédit. Les retours des fédérations professionnelles et des associations d’entreprises des zones d’activité de la métropole confirment le climat d’expectative : baisse d’activité, marges dégradées, investissements gelés, incertitude omniprésente.
La distribution automobile, par exemple, pâtit fortement de l’instabilité fiscale. Le transport maritime souffre du recul du commerce mondial et des tensions géopolitiques. Dans l’immobilier, la crise se durcit : chute des ventes aux investisseurs, raréfaction des permis de construire, et un marché de l’ancien qui reste tendu malgré une reprise partielle de la demande.
Pour les dirigeants du territoire l'enjeu consiste à restaurer la confiance à travers un cap politique et budgétaire lisible. Les entreprises demandent des signaux forts en matière de fiscalité, de stabilité réglementaire et d’accès au financement.
(*) Dans le cadre d’une enquête trimestrielle conduite du 27 août au 3 septembre sur les anticipations d’inflation.
Ces hausses touchent aussi les très petites entreprises, où les défaillances ont progressé de 10,7 % sur un an. Ces chiffres traduisent une forte vulnérabilité des structures de petite taille, souvent en première ligne face aux hausses de charges et aux restrictions de crédit. Les retours des fédérations professionnelles et des associations d’entreprises des zones d’activité de la métropole confirment le climat d’expectative : baisse d’activité, marges dégradées, investissements gelés, incertitude omniprésente.
La distribution automobile, par exemple, pâtit fortement de l’instabilité fiscale. Le transport maritime souffre du recul du commerce mondial et des tensions géopolitiques. Dans l’immobilier, la crise se durcit : chute des ventes aux investisseurs, raréfaction des permis de construire, et un marché de l’ancien qui reste tendu malgré une reprise partielle de la demande.
Pour les dirigeants du territoire l'enjeu consiste à restaurer la confiance à travers un cap politique et budgétaire lisible. Les entreprises demandent des signaux forts en matière de fiscalité, de stabilité réglementaire et d’accès au financement.
(*) Dans le cadre d’une enquête trimestrielle conduite du 27 août au 3 septembre sur les anticipations d’inflation.