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Boralex réalise la 1ère centrale solaire flottante des Bouches-du-Rhône


Rédigé le Mercredi 3 Novembre 2021 par Jean-Christophe Barla


L’entreprise a fait visiter le 2 novembre le chantier qu’elle est en train de terminer sur le lac de Peyrolles : une centrale photovoltaïque flottante de 14,7 MW de puissance qui sera mise en service en janvier 2022.


La centrale a été aménagée pour optimiser le rendement des panneaux et leur maintenance (Photo JC Barla)
La centrale a été aménagée pour optimiser le rendement des panneaux et leur maintenance (Photo JC Barla)
Le 2 novembre, Alexis Glandières a permis à ses visiteurs de marcher sur l’eau ! Le responsable construction de Boralex les a en effet invités en avant-première à se déplacer sur les flotteurs qui supportent les 43 776 panneaux photovoltaïques du projet développé par l’entreprise québécoise sur le lac de Peyrolles. A partir du 1er janvier 2022, date prévue pour sa mise en service, il ne sera plus possible de cheminer ainsi sur la structure que Boralex construit et assemble depuis le printemps avec ses partenaires (Omexom, Total Câbles, Vinci Maritime…). « Ces flotteurs sont similaires à ceux utilisés pour les pontons provisoires dans les ports, explique-t-il. Au pic du chantier, mené à la fois à terre, sur une berge spécialement aménagée, et sur l’eau où les îlots ont été transportés et reliés, plus de quarante personnes étaient mobilisées ». A la fin de l’année, les modules couvriront une superficie de 12,6 hectares. La centrale photovoltaïque flotte sur le plan d’eau des Chapeliers, une gravière anciennement utilisée par Durance Granulats. Elle doit produire l’équivalent de la consommation d’électricité de 6 400 foyers, soit 22 GWh par an grâce à une puissance de 14,7 MW.

Premier pas vers d’autres à venir

Acteur du développement des énergies éolienne et solaire en France, Boralex déploie pour la première fois un parc solaire flottant dans les Bouches-du-Rhône, Akuo Energy ayant initié cette solution en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en France à Piolenc dans le Vaucluse (il lancera la campagne de financement participatif de l’extension « Omega’1 bis » de 5 MW le 8 novembre). « C’est un chantier-pilote pour nous » insiste Alexis Glandières, en précisant qu’un partenariat a été noué avec le CEA pour monitorer la centrale avec une multitude de capteurs (température de l’eau, de l’air, des panneaux…) et évaluer les impacts de la pluie et du vent sur ses performances énergétiques. « Nous avons bon espoir d’en démontrer tous les avantages en vue de projets futurs, notamment par rapport à des parcs terrestres » ajoute-t-il. A ses yeux, la complexité du projet résidait principalement dans l’organisation et la coordination de ses différentes phases. Mais il y avait certaines difficultés techniques pour vérifier la bonne tenue de l’ensemble : par exemple, des scaphandriers professionnels doivent vérifier la qualité et l’équilibre des ancrages (corps morts) quelques jours après leur positionnement au fond de l’eau. Il a fallu aussi s’adapter aux exigences d’intégration paysagère. « Nous avons abouti au meilleur compromis possible » assure Alexis Glandières. L’investissement avoisine les 15 millions d’euros.



Jean-Christophe Barla




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