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Hynovera s’expose aux citoyens


Rédigé le Jeudi 8 Septembre 2022 par Jean-Christophe Barla


Porteur d’un projet de construction d’un site de production de carburants renouvelables sur Meyreuil/Gardanne à partir d’hydrogène vert et de bois, Hy2Gen entre dans une phase de concertation publique pour détailler ses ambitions du 19 septembre au 21 novembre.


Annie Augier, animatrice, Cyril Dufau-Sansot, président d’Hy2Gen France, Vincent Delcroix, garant de la concertation et Denis Grisoni, chef de projet Hy2Gen France (Photo JC Barla).
Annie Augier, animatrice, Cyril Dufau-Sansot, président d’Hy2Gen France, Vincent Delcroix, garant de la concertation et Denis Grisoni, chef de projet Hy2Gen France (Photo JC Barla).
C’est un projet industriel de grande ampleur pour la reconversion du site de la centrale thermique de Provence sur Gardanne/Meyreuil : 460 millions d’euros d’investissement, 50 emplois directs et 150 indirects, deux ans minimum de construction… Et la perspective de voir demain des avions et des bateaux approvisionnés depuis notre région en carburants renouvelables, kérosène (SAF), diesel, méthanol, grâce à une production réalisée à partir d’hydrogène vert et de plaquettes de bois. Né en 2017 en Allemagne, doté d’une entité française en 2019, le groupe Hy2Gen porte cette ambition pour un démarrage espéré en 2027. Il s’apprête à en dévoiler toutes les composantes dans une concertation publique, sous l’égide de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP). Ses modalités ont été présentées le 7 septembre à Meyreuil. Elle se déroulera du 19 septembre au 21 novembre et chaque citoyen, qu’il soit riverain ou résident à l’étranger intéressé par le projet, inquiet ou interrogatif sur son intérêt, ses enjeux ou ses retombées, disposera d’un moyen de s’exprimer, à commencer par le site web dédié, www.concertation.hynovera.fr. « Nous avons établi un dossier de concertation pour détailler avec tous les publics notre projet sur des éléments factuels et pas des fantasmes, confie Cyril Dufau-Sansot, président d’Hy2Gen France. Hynovera s’adresse aux besoins de décarbonation des transports aérien et maritime et bénéficie autour de Gardanne d’un site et d’un environnement avec les ressources nécessaires pour le mener au bout, avec 0 artificialisation nette de sols et des technologies françaises ». Dans un premier temps, à compter de 2027, la production se concentrera sur du kérosène (16 000 tonnes par an) et du diesel (16 000 tonnes par an) renouvelables, avec la volonté de servir prioritairement des acteurs locaux. Les coproduits issus du process industriel (oxygène, naphta paraffinique) alimenteront les industriels qui les utilisent pour leurs propres activités. Dans un second temps, à partir de 2030, les installations produiront du méthanol, à raison de 70 000 tonnes par an, tout en montant en puissance sur les quantités de SAF, d’oxygène et de naphta paraffinique. Leur fonctionnement entraînera une augmentation de l’approvisionnement en bois (de 500 tonnes par jour au démarrage à 750 tonnes), en eau du canal de Provence (de 1 700 m3 par jour à 2 500 m3) et en électricité renouvelable (de 0,7 TWh/an à 1 TWh/an). Pour Jean-Pascal Gournès, maire de Meyreuil, « il y a aujourd’hui une vraie volonté des transporteurs de devenir plus vertueux. Hynovera pourra accompagner leur mutation sur la base de règles du jeu clairement établies par le Pacte de Territoire pour la transition écologique et industrielle de Gardanne/Meyreuil ».

Un dialogue ouvert aux formes multiples

Pour Vincent Delcroix, l’un des deux garants de la concertation avec Philippe Quévremont, « neutres et indépendants, nous veillerons à une égalité dans toutes les expressions pour que le public accède à une information de qualité factuelle, sincère et vérifiable qui permette d’éclairer le maître d’ouvrage afin qu’il décide ensuite s’il poursuit son projet, le modifie grâce aux propositions qu’il a entendues ou l’abandonne ». La 1ère réunion se tiendra à la salle Jean Monnet, le 19 septembre, à Meyreuil. La dernière est prévue le 9 novembre à Gardanne, à la Maison du Peuple. Ces deux communes sont le siège des réunions publiques. Mais les expositions sur le projet se poursuivront jusqu’au 21 novembre, en plus, à Aix-en-Provence, Fuveau et Bouc-Bel-Air. Associations, institutions et organisations économiques, professionnelles ou consulaires peuvent déposer des « cahiers d’acteurs » pour faire valoir leur position collective.



Jean-Christophe Barla




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