L’UNICEM prend un nouvel ancrage à Aix-en-Provence

Positionné dans la zone de la Duranne à Aix-en-Provence, les 240 m2 du siège de l’UNICEM Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse constituent un centre de ressources et d’information pour la protection des adhérents. Mais ce site, inauguré le 30 janvier et où travaillent 8 collaborateurs (dont 4 directement rattachés au syndicat professionnel), se veut aussi le point d’impulsion de projets appelés à irriguer tout le territoire. L’UNICEM Sud PACA et Corse regroupe 192 entreprises et 418 établissements qui représentent 2 616 emplois directs et 12 000 emplois induits de leurs activités dans les carrières, minéraux et matériaux (granulats, pierres de taille, bétons industriels ou prêts à l’emploi…). « Nous avons des métiers industriels à défendre, exercés dans des milieux hostiles par des gens passionnés, qui sont indispensables à l’aménagement de notre région, explique Frédéric Soulié, son président. Mais ils sont très encadrés et exposés aux transformations de la société. Nous nous battons sur la RSE, la santé, la sécurité au travail, l’emploi des jeunes, l’acceptabilité de nos activités, la chasse aux voyous qui développent des sites sauvages… Et, même si le grand public ne le perçoit pas, à l’exception des participants à nos journées portes ouvertes, nous sommes des sentinelles de la biodiversité, en sensibilisant nos personnels, en créant des habitats dédiés… Notre action, évoquée dans 8 petits films, a bénéficié d’une reconnaissance nationale ». L’UNICEM collabore sur des projets avec l’association environnementale Colineo, avec le Conservatoire d’Espaces Naturels…

Pour Alain Boisselon, président national de l’Unicem, l’appui fédéral apporté à ce nouveau siège atteste de sa « confiance » dans l’efficacité de cette représentation régionale. « La Charte Environnement est née ici, dès 1994, rappelle-t-il, avant de s’imposer en « conscience collective transcendée ». Nous travaillons sur des infrastructures durables utiles à la société, sur des intérêts communs supérieurs à ceux de la profession ». Convié à la cérémonie d’inauguration, le secrétaire général aux affaires régionales, Didier Mamis, a insisté sur les attentes de l’Etat vis-à-vis du secteur en matière de transition écologique. Après la concertation préalable menée au printemps 2022 qui a donné lieu à un bilan fin juin, le schéma régional des carrières devrait être approuvé dans le courant du 2^ème semestre 2023. Il poussera à l’économie de la ressource en favorisant l’augmentation du recyclage. « C’est un sujet majeur à traiter » indique le représentant de l’Etat. Ce schéma doit préciser également comment intégrer l’approvisionnement en matériaux dans la planification du territoire, optimiser la logistique ou améliorer la prise en compte de l’environnement dans l’exploitation, la réhabilitation et la valorisation des carrières.

Frédéric Soulié assure que l’Unicem continuera cette année d’apporter sa contribution, conscient que la profession a entamé un vrai tournant, au vu des dernières données conjoncturelles, alors que, partout dans la région, il manque des logements et qu’il faut construire et rénover des routes, des équipements publics... « Nous regarderons la cartographie… En quinze ans, le nombre de carrières s’est sensiblement réduit. Entre 2019 et 2021, quatre millions de tonnes de granulats ont été « perdues », en tombant de 26 millions de tonnes à 22 millions de tonnes. En 2022, c’était encore 4% de moins. Pendant ce temps, le béton prêt à l’emploi a progressé de 10,4% en 2021 puis à nouveau de 0,8% en 2022. Nous ne cessons pas de développer nos bonnes pratiques. Nous nous investissons dans la formation, l'insertion professionnelle, nous recrutons... Il ne faut pas freiner nos activités au vu des besoins de cette région ».