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La viticulture est le premier secteur ciblé, mais l’offre technologique mise au point par Pellenc a vocation à s’étendre à d’autres activités du monde agricole. Ce 7 septembre, dans l’enceinte du Château Val Joanis à Pertuis, non loin de son siège social, l’entreprise a présenté sa vision de l’agriculture connectée et le dispositif que ses équipes ont conçu pour la diffuser, « Pellenc Connect ». Spécialiste des machines et outils à vendanger, le groupe équipe ses engins de capteurs et de boîtiers connectés à une plateforme cloud, pour simplifier le travail sur l’exploitation, accroître les performances et la traçabilité des opérations réalisées, depuis la vigne jusqu’à la cave, fiabiliser les données recueillies et suivre et entretenir les équipements. Ces technologies sont le fruit d’une R&D menée depuis plus de trois ans. A partir d’une simple tablette, disposée dans la cabine de conduite de la machine, le chauffeur peut savoir en temps réel la quantité de raisin qu’il a récoltée et celle qu’il lui reste à collecter par rapport au quota prédéfini, le rendement de la parcelle qu’il vient de parcourir… Les informations sont transmises sur la plateforme Pellenc Connect. Également accessibles sur smartphone ou PC, elles permettent à la cave d’optimiser l’organisation des flux pour le pressurage, de disposer de cartographies précises des rendements moyens par hectare, de cartographies de vigueur (nombre et diamètre des sarments de vignes, par exemple), d’analyses de sol, de gérer les températures des groupes de production de froid, de surveiller le remplissage des cuves… Des alertes sont générées automatiquement en cas d’écart afin de susciter des actions correctives. « Nous avons essayé de répondre à toutes les contraintes de la viticulture, explique Mathieu Hamel, manager marché « agriculture numérique / précision viticulture ». Ces solutions seront proposées sur nos équipements en 2022. Nous serons les seuls à commercialiser une gamme aussi large de services. L’achat du boitier de télémétrie donnera un droit d’accès pour trois ans, renouvelable ensuite sous forme d’abonnement. Nous avons apporté un soin particulier au respect de la confidentialité et à la cybersécurité des flux de données ». Pour les distributeurs de Pellenc, c’est la certitude d’optimiser la gestion et le suivi du parc de matériels, de géolocaliser chaque élément de la flotte, d’opérer un premier diagnostic et un réglage à distance en cas de dysfonctionnement, sans avoir à se déplacer…
Augmenter ses performances
C’est un nouveau « champ des possibles » qui s’ouvre pour Pellenc, les technologies ayant été imaginées pour devenir duplicables sur l’arboriculture dans les deux ans. « Il va falloir convaincre maintenant nos clients et distributeurs que cette connaissance apportée par le numérique améliore réellement le fonctionnement et les résultats de l’exploitation, confie Philippe Astoin, directeur de la « business unit » Agri-Machines. A notre activité historique de constructeur, nous allons ajouter du service dédié, du conseil technique et commercial, de la formation… avec l’exigence d’être très bons pour engranger des retombées à la hauteur de notre investissement ». Le groupe poursuit parallèlement l’amélioration de ses engins « Optimum » (capacité des bennes, automatisation des bras et outils, interface homme-machine, suspensions hydrauliques…). En 2020, Pellenc a réalisé un chiffre de 280 millions d’euros pour un effectif de 1 824 personnes en France et à l’international, le groupe, fondé en 1973 par Roger Pellenc, étant présent sur les cinq continents auprès de 5 000 clients.