Les chercheurs entendent jouer un rôle de médiateur entre les différents acteurs portuaires. ©GPMM
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Oubliée durant des années, dispersée, la recherche portuaire française revient sur le devant de la scène pour enrichir de ses travaux la Stratégie Nationale Portuaire, éditée en 2021 par le gouvernement.
« Nous avons besoin de la recherche pour anticiper les mutations des ports en termes de transition numérique, de transition écologique. Depuis un an nous travaillons avec le CNRS pour dégager une vision nationale de la recherche », a précisé, le 8 février 2022, Nicolas Trift, sous-directeur des ports et du transport fluvial à la DGITM.
Le travail de structuration autour d’un Livre Blanc a été confié à quatre éminents chercheurs. « En couvrant l’ensemble des disciplines, le CNRS est à même, avec ses partenaires, d’aborder ces problématiques dans une approche intégrative et pluridisciplinaire », a complété Alain Schuhl, directeur général délégué à la science du CNRS.
« Nous avons besoin de la recherche pour anticiper les mutations des ports en termes de transition numérique, de transition écologique. Depuis un an nous travaillons avec le CNRS pour dégager une vision nationale de la recherche », a précisé, le 8 février 2022, Nicolas Trift, sous-directeur des ports et du transport fluvial à la DGITM.
Le travail de structuration autour d’un Livre Blanc a été confié à quatre éminents chercheurs. « En couvrant l’ensemble des disciplines, le CNRS est à même, avec ses partenaires, d’aborder ces problématiques dans une approche intégrative et pluridisciplinaire », a complété Alain Schuhl, directeur général délégué à la science du CNRS.
« Nous avons la prétention d’apporter de nouvelles méthodes »
Coordinatrice du Livre Blanc sur la recherche portuaire, Gülgün Alpan, professeure de génie industriel à Grenoble INP-UGA, laboratoire G-Scop. ©DR
Après avoir cartographié les acteurs de la recherche portuaire, le Livre Blanc livre sa feuille de route. « L’ambition des chercheurs étant de parvenir à coconstruire avec les milieux sociaux économiques et portuaires et d’apporter une valeur ajoutée dans une approche systémique des ports étant donné que nous n’avons pas d’intérêt particulier. Nous avons la prétention d’apporter de nouvelles méthodes, de la connaissance et nous entendons jouer un rôle de médiateur entre les différents acteurs », souligne Antoine Frémont, directeur de recherche en géographie à l’Université Gustave Eiffel. Contrairement aux idées reçues le travail de la recherche portuaire n’est pas hors sol, bien au contraire.
Ainsi, Eric Foulquier, maître de conférences en géographie à l’Université de Bretagne occidentale, a détaillé l’impact de l’extension du terminal à conteneurs sur le littoral Guadeloupéen. Par ailleurs, les données AIS (Automatic Identification System) des navires sont riches d’enseignements pour les chercheurs en livrant par exemple des indications quant à l’impact du trafic maritime sur les aires marines protégées.
Arnaud Serry, maître de conférences en géographie à l’Université Le Havre Normandie, a présenté une étude très concrète portant sur le développement des capacités de transport massifiés sur la Vallée de Seine. La recherche comme une aide à la décision des opérateurs ? C’est tout à fait possible. Gülgün Alpan, professeure de génie industriel à Grenoble INP-UGA, laboratoire G-Scop, a démontré l’apport de la modélisation des opérations portuaires et des hangars pour générer un plan d’accostage, de chargement des navires. Cette structuration de la recherche tombe à point nommé sur le territoire provençal à l’heure où Aix-Marseille Université envisage de créer un Groupement d’intérêt scientifique dupliqué sur le GIS Vallée de Seine. Reste à l’État de donner aux chercheurs les moyens financiers de cette ambition.
Ainsi, Eric Foulquier, maître de conférences en géographie à l’Université de Bretagne occidentale, a détaillé l’impact de l’extension du terminal à conteneurs sur le littoral Guadeloupéen. Par ailleurs, les données AIS (Automatic Identification System) des navires sont riches d’enseignements pour les chercheurs en livrant par exemple des indications quant à l’impact du trafic maritime sur les aires marines protégées.
Arnaud Serry, maître de conférences en géographie à l’Université Le Havre Normandie, a présenté une étude très concrète portant sur le développement des capacités de transport massifiés sur la Vallée de Seine. La recherche comme une aide à la décision des opérateurs ? C’est tout à fait possible. Gülgün Alpan, professeure de génie industriel à Grenoble INP-UGA, laboratoire G-Scop, a démontré l’apport de la modélisation des opérations portuaires et des hangars pour générer un plan d’accostage, de chargement des navires. Cette structuration de la recherche tombe à point nommé sur le territoire provençal à l’heure où Aix-Marseille Université envisage de créer un Groupement d’intérêt scientifique dupliqué sur le GIS Vallée de Seine. Reste à l’État de donner aux chercheurs les moyens financiers de cette ambition.