7,9% des emplois salariés marchands des Bouches-du-Rhône sont liés directement ou indirectement au port de Marseille-Fos. © GPMM
Le cluster industrialo-portuaire de Marseille-Fos s’organise autour de 1570 établissements et compte 42 600 salariés non intérimaires dans les Bouches-du-Rhône, soit près de 8% du total des emplois. La photographie de l’emploi portuaire prise en 2019 a été révélée ce 2 mai 2023 au terme d’un « travail de fourmi », selon les propos de Lea Loriquet. La secrétaire générale de l’Union Maritime et Fluviale de Marseille-Fos rappelle que les derniers chiffres disponibles datent de 2013 avec à l’époque 41 500 emplois recensés. Six ans plus tard, les statistiques confortent l’importance du poids économique de ce cluster sur le territoire réparti entre bassins Est et Ouest, distants de 70 km, et entre activité maritimes (liées au déchargement/ chargement des navires) et non maritimes (industrie, services support et transport terrestre).
Huit emplois sur dix occupés par des hommes
En partenariat avec le port de Marseille-Fos et avec la contribution de l’Union Maritime et Fluviale de Marseille Fos, l’Insee a publié le 2 mai 2023 une étude sur les retombées économiques du cluster industrialo-portuaire de Marseille-Fos. ©NBC
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Dans les grandes lignes, cette étude pointe l’importance croissante (56%) des emplois issus des activités induites par la présence du port, les activités portuaires (manutention et services aux navires) représentant 44% de l’emploi salarié. Dans le classement des communes, Fos arrive en tête concentrant 85% de l’emploi salarié total devant Port-Saint-Louis du Rhône (66%), Saint-Martin de Crau (44%) Berre (40%), Martigues (30%) et Marseille avec 25% du total des emplois recensés. Malgré les années de lutte des femmes pour la parité, le cluster industrialo-portuaire est toujours trusté par les hommes à hauteur de huit emplois sur dix. A 41 ans et 8 mois, l’âge moyen est supérieur à la moyenne des employés dans les Bouches-du-Rhône.
Des emplois plus qualifiés et plus rémunérateurs que la moyenne
A 17,6 € de l’heure, le salaire horaire net médian dans le secteur industriel au portuaire est supérieur de 34 % à la moyenne des Bouches-du-Rhône qui se situe à 13,1 euros. Cela rejaillit sur la masse salariale du secteur qui pèse 1,8 milliard d’euros, soit 11,6 % de la masse salariale dégagée dans les Bouches-du-Rhône par le secteur marchand non agricole hors intérimaires. « Les emplois du cluster indutrialo-portuaire sont davantage qualifiés que les emplois du département. Nous recensons 33% d’ouvriers qualifiés et 10% d’employés », souligne Frédéric Chatel de l’Insee. Trois salariés sur quatre travaillent dans un établissement de plus de 50 salariés et autant dans une multinationale. « Aux 42 600 emplois s’ajoutent les 1 790 emplois créés par la valorisation de notre foncier, comme celui des Terrasses du Port. Ce sont donc près de 44 400 emplois directs générés par le port », a souligné Hervé Martel, président du directoire du port de Marseille-Fos. Les 3180 emplois dans l’intérim ne sont pas comptabilisés dans le document.
Les métiers sont appelés à évoluer au cours des prochaines années avec la digitalisation croissante, la robotisation des activités logistiques, l’autonomisation des opérations de manutention et la décarbonation des activités marquée par l’implantation future d’usines sur le domaine public maritime. Hervé Martel annonce même un doublement des emplois dans les bassins Ouest à la concrétisation des grands projets portés par Carbon et Gravhity.
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