Le lancement des campagnes de vaccination dans le monde en 2021 révèle son lot d’inégalités et de difficultés opérationnelles pour les travailleurs étrangers. Ainsi, deux navires supply, de la compagnie maritime Bourbon, en escale aux Émirats Arabes Unis n’ont pu organiser la relève au motif que les marins devaient être vaccinés avec le vaccin validé par le pays pour descendre du navire.
« Deux navires ont été bloqués. Personne ne légifère sur cette question de demande de vaccin. Nous sommes très attentifs sur ce sujet et travaillons avec les P&I et International SOS Fondation. Selon les pays, l’isolement des marins peut être très long ce qui ralentit nos opérations », a confirmé la direction du groupe spécialiste des services à l’offshore. Engagés dans une campagne de vaccination tous azimuts, les Émirats Arabes Unis espérant vacciner la moitié de la population d’ici la fin du mois de mars ont opté pour le vaccin du laboratoire Chinois BBIBP-corV…
« Deux navires ont été bloqués. Personne ne légifère sur cette question de demande de vaccin. Nous sommes très attentifs sur ce sujet et travaillons avec les P&I et International SOS Fondation. Selon les pays, l’isolement des marins peut être très long ce qui ralentit nos opérations », a confirmé la direction du groupe spécialiste des services à l’offshore. Engagés dans une campagne de vaccination tous azimuts, les Émirats Arabes Unis espérant vacciner la moitié de la population d’ici la fin du mois de mars ont opté pour le vaccin du laboratoire Chinois BBIBP-corV…
Relèves, le casse-tête chinois depuis un an
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Les relèves d’équipages sont un vrai casse-tête chinois depuis un an maintenant. Bourbon, Marfret, Louis Dreyfus Armateurs, CMA CGM ont passé le plus fort de la tempête de mars à juin 2020 avec des équipages contraints de rester à bord plus longtemps que prévu, parfois bloqués jusqu’à sept voire neuf mois.
Certaines compagnies comme LDA et Bourbon ont dû affréter des avions pour rapatrier leurs navigants. Les compagnies maritimes ont mis en place des protocoles sanitaires stricts imposant un test PCR 48 heures avant l’embarquement, la réalisation d’un test sanguin et l’autoconfinement des marins une semaine avant la relève. Présents en Angola, les marins de Bourbon Mobility sont non seulement soumis aux tests mais doivent être confinés 14 jours au départ et 14 jours à l’arrivée dans le pays. Gagner le navire depuis son domicile ou inversement, est devenu un vrai défi logistique en raison de la suppression de nombreux vols internationaux liée à la fermeture des frontières. Ce fut le cas durant de longs mois aux Philippines et à présent l’Indonésie est concernée, contraignant les navires à se rendre à Singapour. D’ailleurs, des discussions sont en cours, pour faire de Singapour un hub pour faciliter les relèves d’équipages.
Certaines compagnies comme LDA et Bourbon ont dû affréter des avions pour rapatrier leurs navigants. Les compagnies maritimes ont mis en place des protocoles sanitaires stricts imposant un test PCR 48 heures avant l’embarquement, la réalisation d’un test sanguin et l’autoconfinement des marins une semaine avant la relève. Présents en Angola, les marins de Bourbon Mobility sont non seulement soumis aux tests mais doivent être confinés 14 jours au départ et 14 jours à l’arrivée dans le pays. Gagner le navire depuis son domicile ou inversement, est devenu un vrai défi logistique en raison de la suppression de nombreux vols internationaux liée à la fermeture des frontières. Ce fut le cas durant de longs mois aux Philippines et à présent l’Indonésie est concernée, contraignant les navires à se rendre à Singapour. D’ailleurs, des discussions sont en cours, pour faire de Singapour un hub pour faciliter les relèves d’équipages.
Certaines compagnies comme LDA et Bourbon ont dû affréter des avions pour rapatrier leurs navigants. ©J. Lrx
600 compagnies signataires de la Déclaration Neptune
Face à de telles difficultés, Bourbon a signé en février dernier la Déclaration Neptune aux côtés de 600 compagnies maritimes sur le « bien-être des marins et les relèves d'équipage" afin de trouver une solution pérenne à la crise des relèves de marins. Cette déclaration commune réclame la reconnaissance des marins comme des travailleurs clés et demande un accès prioritaire aux vaccins. Cette déclaration prône la mise en œuvre des protocoles sanitaires de référence, une collaboration accrue entre les opérateurs de navires et les affréteurs pour faciliter les relèves d'équipage et une meilleure connectivité aérienne entre les principales plateformes maritimes pour les marins. La création de ces « hubs » voués à la relève, permettraient d’accueillir les marins, d’effectuer leur quarantaine, d'être testés pour la Covid 19 et potentiellement d'être vaccinés. Près de 400 000 gens de mer sont en attente de rapatriement, leur temps de navigation étant échu.