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ARES déploie ses ailes sur le pôle aéronautique d’Istres


Rédigé le Vendredi 30 Avril 2021 par Jean-Christophe Barla


La société propose ses avions pour l’entraînement opérationnel aérien des forces armées. Elle installe son centre de maintenance à Istres et prévoit de recruter 60 salariés.


Presque 30 avions seront maintenus à Istres par ARES. La société va transformer la mezzanine en bureaux. (Photo JC Barla)
Presque 30 avions seront maintenus à Istres par ARES. La société va transformer la mezzanine en bureaux. (Photo JC Barla)
Petit à petit, le hangar « Mercure », premier maillon du pôle aéronautique d’Istres, se remplit. Cet espace, longtemps en friche de près de 30 000 m2, acquis auprès de Dassault Aviation, a été complètement réhabilité et mis aux normes sur fonds publics pour retrouver une activité industrielle. Onze millions d’euros ont été investis dans ces travaux, selon François Bernardini, maire d’Istres, vice-président de la métropole et président de la SEM en charge de la gestion et du développement du site. Un choix qui se révèle judicieux. ARES vient de prendre un bail pour trois ans sur la zone 3 du hall, pour 4 000 m2, afin d’y positionner ses activités de maintenance de ses avions MB-339 dédiés au « Red Air », l’entraînement opérationnel des forces armées françaises et européennes, et dans un très proche avenir de 18 Mirages 2000 dont elle va se doter. « Nous voulons installer des appareils très rapidement dans ces très beaux locaux et entamer les recrutements nécessaires pour les entretenir. Nous voulons embaucher 60 personnes dont une quarantaine sera basée sur Istres avant la fin de l’année 2021 » assure le président d’ARES, Bertrand Lucereau, déterminé à faire de cette jeune société, née de la fusion de Secaéro et SDTS, un « leader européen ». « Nous mettons en l’air des avions anciennement militaires que nous reconfigurons et équipons de systèmes afin de simuler des combats avec l’armée de l’air ou des attaques de bateaux. Ces opérations aériennes sont réalisées depuis notre pôle de Nîmes. En affichant nos ambitions, nous voulons démontrer qu’il n’y a pas que des solutions américaines dans ce domaine qui compte très peu d’acteurs » ajoute Emmanuel Pasqualini, directeur général d’ARES.  

Anticiper l’essor

Basé à Valence, le pôle « Optronique » de la PME étudie, conçoit, fabrique et fournit les équipements et outils nécessaires à la flotte, comme des jumelles vision nocturne, les solutions de simulation... « A Istres, nous voulons bâtir un centre au plus haut niveau de qualité qui garantisse la sécurité et la performance des opérations de nos clients. Le suivi des appareils s’effectuera avec des moyens ultra-modernes » ajoute Olivier de Cernon, directeur général adjoint. Cinq millions d’euros doivent être investis sur les lieux à la fois dans leur aménagement (ateliers, bureaux, espaces de stockage…) et dans l’outillage des équipes de maintenance. La mezzanine du hangar Mercure sera ainsi transformée en bureaux. ARES représente un chiffre d’affaires de l’ordre de 6 millions d’euros pour une vingtaine de collaborateurs. Pour François Bernardini, l’implantation doit en attirer d’autres. « Nous travaillons avec un cabinet d’études de très haut niveau afin qu’il nous apporte son expertise sur les besoins de l’aéronautique de demain. Avec son appui, nous procèderons aux bons choix et définirons les bons programmes pour les entreprises appelées à rejoindre un site qui bénéficiera des projets d’envergure de la base aérienne 125 et de l’arrivée prochaine de Thales pour la conception du prototype de Stratobus ».



Jean-Christophe Barla




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