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Airbus Helicopters s’offre un nouveau centre industriel


Rédigé le Mardi 23 Novembre 2021 par Jean-Christophe Barla


Cinquante-trois millions d’euros ont été investis dans la réalisation et l’équipement technologique d’un centre d’assemblage de chaînes de transmission d’hélicoptères à Marignane. Ce bâtiment d’Airbus Helicopters a été inauguré le 22 novembre.


Sur chaque station d'assemblage, outils et actions sont scrupuleusement tracés. (Photo JC Barla)
Sur chaque station d'assemblage, outils et actions sont scrupuleusement tracés. (Photo JC Barla)
Après deux années compliquées pour la filière aéronautique, ce 22 novembre ressemblait à un jour de fête et d’espoir pour le site d’Airbus Helicopters à Marignane. « Ce n’est pas tous les ans qu’on inaugure un investissement de 53 millions d’euros » glissait Bruno Even, président du groupe, visiblement heureux de démontrer à une assistance fournie que l’hélicoptériste, malgré une baisse sensible de son carnet de commandes en 2020, se dotait d’un ensemble de moyens aptes à accélérer son rebond. Airbus Helicopters n’a jamais cessé son activité durant la crise sanitaire. Mais il a profité aussi de poursuivre la construction de ce centre d’assemblage, d’entretien et de réparation de chaînes de transmission, entamée en novembre 2019 et achevée à la rentrée. La première production a été lancée début novembre. Le bâtiment, baptisé « N7 », s’étend sur une superficie de 7 260 m2 dont 5 430 m2 d’ateliers et 1 580 m2 de bureaux. Il relève d’un projet plus global, « Méca 4.0 », visant à renforcer toute la filière mécanique du design au support pour accroître la robustesse et la sécurité des rotors et transmissions. Plusieurs priorités le structurent, reflétées dans l’édifice, pour garantir la décontamination et la propreté des pièces, la traçabilité des approvisionnements et de toutes les opérations, depuis chaque station d’assemblage (il y en a 41) jusqu’au moindre outil, composant ou colis qui transite sur le lieu, l’amélioration des conditions de travail, la réduction des impacts environnementaux et bien sûr la sécurité en vol des appareils pour pilotes et passagers… Cette mutation implique pour toutes les entreprises associées à cette « filière Méca » de monter en compétence et en technologies, dans le sillage d’Airbus Helicopters. « La charge industrielle de Marignane est au cœur de tous nos efforts. Ce centre d’excellence industrielle atteste de la force de la digitalisation » confie Bruno Even, avant d’inviter ses équipes à l’exposer, dans les méthodes mises en place, au président de Région, Renaud Muselier, et au sous-préfet d’Istres, Régis Passerieux, représentant le préfet de Région, Christophe Mirmand.

Une filière objet de toutes les attentions

L’Etat comme la Région ont appuyé financièrement Airbus Helicopters dans ses projets industriels et à nouveau dans l’acquisition d’un banc de test et d’essais des futures générations de systèmes de transmission pour des hélicoptères à émissions réduites de CO2. La région apporte ainsi 768 000 euros à Airbus dans le cadre du projet « Territoires d’Industrie ». Mais elle « irrigue » aussi de fonds pour leur développement d’autres entreprises liées à l’hélicoptériste. « Nous avons créé une cellule aéronautique avec l’Etat, le GIFAS et Industries Méditerranée pour faciliter l’accès aux plans de relance. Aujourd’hui, plus de 20 PME essentielles pour les chaînes d’approvisionnement d’Airbus ont bénéficié de plus de 10 millions d’euros d’aides publiques », rappelle Renaud Muselier. « Et avec l’Opération d’Intérêt Régional Industries du Futur, copilotée par Airbus, nous avons soutenu plus de 16 projets à hauteur de 107 millions d’euros ». Régis Passerieux veut voir aussi dans les projets du 3ème site industriel français et 1er employeur privé de la région, « le seul au monde », dit-il, « à abriter toutes les étapes de la fabrication d’hélicoptères », des motifs sérieux d’optimisme pour la redynamisation industrielle du territoire. « C’est le signe que l’innovation continue ici » en insistant sur les « preuves d’amour » qu’Etat et Région, par leurs aides, ont envoyées à toute la filière.



Jean-Christophe Barla




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