Alain Mistre, président de l’UMF. Une association qui défend les intérêts de 450 entreprises. Elle représente 41 500 emplois directs et indirects et 11% du PIB des Bouches-du-Rhône. ©NBC
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Ajaccien, vous êtes directeur d’exploitation portuaire et directeur QHSSE de Corsica Linea. Comment comptez-vous vous partager votre emploi du temps entre la Corse et Marseille, entre l’UMF et Corsica Linea ?
Je vais désormais séjourner deux à trois jours par semaine à Marseille pour m’occuper des dossiers de l’UMF. Je vais y consacrer une grande partie de mon temps. Parmi les sujets qui me tiennent à cœur, notre organisation va poursuivre le travail d’accompagnement des bassins Est vers la transition énergétique avec l’électrification des quais d’Arenc et du Maroc puis du Cap Janet et de la croisière. Les armateurs basés à Marseille investissent beaucoup, que ce soit dans l’électrique, le GNL avec la construction de 20 porte-conteneurs CMA CGM au gaz. Fos sera un des rares ports en Méditerranée avec Barcelone et Valence à être en mesure d’avitailler les navires au GNL. Nous devons expliquer aux riverains de Marseille et de Fos ce que nous faisons pour améliorer la qualité de l’air. Notre rôle consiste à accompagner le verdissement de nos flottes et à aider également de toute la filière vers la décarbonation, y compris les engins de manutention.
S’agissant des trafics, quelle sera votre feuille de route ?
Vous prenez la présidence de l’institution au moment de l’arrivée également de Léa Loriquet-Ventura, nouvelle déléguée générale. De grands dossiers structurants sont en attente depuis des années. Quels sont ceux que vous allez défendre en priorité ?
Nous devons améliorer l’attractivité du port de Marseille-Fos, pour attirer les lignes et développer notre business à travers un consensus de place impliquant le port de Marseille-Fos, Via Marseille Fos et l’UMF. Les hausses de trafics bénéficient à tous les professionnels qu’ils soient armateurs, transitaires, agents, manutentionnaires sans oublier les services aux navires. Pour développer l’activité, nous avons besoin de compétences et d'établir des liens entre les différents métiers de la communauté portuaire et notre jeunesse qu’il s’agisse de postes d’exploitation (docker, agent, grutier) ou administratif (phytosanitaire, douane, Police aux frontières). Nous allons manquer également d’officiers, de spécialistes en logistique et en technologie du gaz.
Vous prenez la présidence de l’institution au moment de l’arrivée également de Léa Loriquet-Ventura, nouvelle déléguée générale. De grands dossiers structurants sont en attente depuis des années. Quels sont ceux que vous allez défendre en priorité ?
Avec Léa, nous posons un regard neuf sur les sujets. Il faut à tout prix accélérer sur la liaison Fos-Salon. Nous allons continuer à travailler avec le port et les collectivités pour relier le premier port de France à une autoroute ! Nous devons également améliorer la desserte ferroviaire à Fos et agir pour le contournement ferroviaire au sud de Lyon. En ce sens nous comptons conduire une action commune avec Gênes et Barcelone. Nous allons également rencontrer les acteurs du transport fluvial. Enfin nous aimerions que la stratégie nationale portuaire soit déclinée sur notre territoire !