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Ange Boulangeries conserve son appétit de croissance


Rédigé le Mardi 17 Novembre 2020 par Jean-Christophe Barla


L’année n’aura pas été à la hauteur des espérances initiales mais le chiffre d’affaires du réseau de Boulangeries Ange devrait progresser en 2020 dans l’espoir d’une accélération en 2021.


Une boulangerie Ange emploie en moyenne 12 salariés et table sur un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros HT par an.
Une boulangerie Ange emploie en moyenne 12 salariés et table sur un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros HT par an.
En intervenant sur un bien de première nécessité comme le pain, les Boulangeries Ange traversent forcément mieux la crise sanitaire que des commerces jugés par le gouvernement comme « non-essentiels ». Mais pour le cofondateur du groupe, François Bultel, les développements envisagés début 2020 seront en partie reportés sur 2021. « Lors du 1er confinement, le chiffre d’affaires a chuté sur deux mois de 30 à 35%. Puis les ventes se sont redressées avant de connaître une nouvelle baisse avec ce 2ème confinement. Nous avons moins de monde dans les zones commerciales, moins d’actifs au moment du petit déjeuner ou du déjeuner… Nous visions 200 millions d’euros de chiffre d’affaires sur l’exercice pour le réseau, nous devrions nous situer entre 180 et 185 millions d’euros. Nous prévoyions aussi d’ouvrir 28 points de vente, nous serons à une vingtaine. Nous affichons donc l’objectif de 40 pour l’an prochain ». Né et mis en œuvre à Miramas en 2008, le concept de Boulangerie Ange s’est décliné en franchise en 2011. Aujourd’hui, 166 points de vente se répartissent sur toute la France pour un chiffre d’affaires 2019 de 171 millions d’euros. Plus de 2 300 personnes travaillent sur ces magasins qui peuvent, en temps normal, accueillir 800 clients par jour et écouler quotidiennement plus de 1 500 baguettes et 200 sandwiches. Chacun s’est efforcé de s’adapter aux mesures sanitaires pour protéger salariés et clients, les « Ange Cafés » ont été fermés, des franchisés ont fait appel aux mesures de chômage partiel pour une partie de leurs équipes, le siège, basé à Aix-en-Provence, a généralisé le télétravail. Un plan sanitaire global, baptisé « Riposte », a été instauré. Il a fallu faire face aussi à des problématiques d’approvisionnement sur les masques et gels (l’entreprise a créé une plateforme logistique pour fournir le réseau), sur certains produits frais... Le dirigeant attend les décisions du gouvernement pour les fêtes avec impatience : « Je souhaite au plus vite des mesures claires et lisibles. Pour Noël et le réveillon, n’importe quel commerce doit disposer d’un maximum de visibilité pour anticiper ».

 

Maintenir l’attractivité

En France, l’enseigne veut se déployer sur des régions où sa présence peut encore se renforcer, comme le centre. Elle a pu récemment mesurer l’attractivité de son idée d’allier boulangerie artisanale et méthodes de vente de la grande distribution. « Le salon de la franchise annulé, nous avons opté pour un événement en visioconférence afin de recueillir les candidatures de franchisés potentiels », explique François Bultel. « Beaucoup de rendez-vous virtuels ont pu se tenir et nous avons déjà trois ou quatre postulants qui montrent des qualités pour entrer dans notre aventure. Dans le monde de la franchise en boulangerie, nous avons su faire nos preuves en restant fidèles aux principes que nous avions affichés. Nous préservons notre avance et nos résultats économiques en attestent ». L’expansion internationale reste un objectif, même si elle est compliquée par le contexte sanitaire. Implanté avec trois points de vente au Canada, à Montréal, le groupe prévoit d’en ouvrir un quatrième en janvier prochain.



Jean-Christophe Barla




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