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« Droit de regard » met Marseille dans son viseur optique


Rédigé le Mercredi 11 Septembre 2024 par Jean-Christophe Barla


Après Toulon en décembre 2022 où il tire profit de son partenariat avec la mutuelle des forces armées, Unéo, l’opticien « 100% santé » Droit de regard s’est déployé cet été à Marseille. Il n’entend pas en rester là pour équiper en lunettes sans reste à charge.


Pour Droit de regard, le centre commercial Grand Littoral était un lieu approprié à sa dimension sociale pour s'implanter à Marseille (Photo Droit de regard)
Pour Droit de regard, le centre commercial Grand Littoral était un lieu approprié à sa dimension sociale pour s'implanter à Marseille (Photo Droit de regard)
En centre-ville à Toulon, place de la Liberté, en périphérie à Marseille, dans le centre commercial Grand Littoral sur 70 m2, l’opticien « Droit de regard » veut rendre les lunettes accessibles à tous, sans un reste à charge qui contraint souvent à reporter son achat.

L’entreprise s’est emparée de la loi 100 % Santé pour se lancer en 2020 et entamer le développement d’un réseau également à Paris et au Havre et sur un site e-commerce. Elle emploie 25 collaborateurs. « Le concept désormais bien en place a gagné la confiance de nos partenaires financiers. Nous visons dans les cinq à six ans la cinquantaine de magasins en France. Le prochain ouvrira à Lille » indique Diego Magdelénat, cofondateur et dirigeant de cette enseigne qui propose des lunettes intégralement remboursées par la Sécurité Sociale et les complémentaires santé responsables, quelles que soient la situation, la correction, la couverture sociale… « Avec la même qualité de montures, de verres, d’accueil, de services, poursuit-il. Nous avons bâti un modèle où nous avons réduit le nombre d’intermédiaires sur notre chaîne d’approvisionnement en montures et verres, en travaillant en direct avec des fabricants, pour rendre les produits plus accessibles en termes de prix. Aujourd’hui, 60 % de notre trafic en magasin vient du bouche-à-oreille. Souvent, nos clients croient qu’ils auront un choix limité, mais nous avons bâti une offre de 350 montures en acétate de coton, acier, titane… dans laquelle ils ont un libre choix. 54 % de notre clientèle s’équipe en verres progressifs, avec les traitements intégrés ».

Un modèle réducteur de coûts

Chaque point de vente de 60 à 80 m2 et doté d’un effectif de deux à six personnes peut tabler sur un chiffre d’affaires d’un million d’euros dans les deux ans, selon lui. Dans sa logique, le dirigeant n’entend pas opter pour une expansion en franchise afin de ne pas rajouter de l’intermédiation là où il s’évertue à la supprimer pour ne pas faire supporter les coûts à la clientèle. Diego Magdelénat assure afficher des prix « deux à trois fois inférieurs à la moyenne du marché ». Mais il ne veut surtout pas être assimilé à du « low-cost ». « Notre stratégie n’est pas de déshabiller au maximum le produit pour faire baisser le prix et proposer ensuite des options payantes. Nous nous inscrivons dans la grille du panier A de la loi 100 % Santé, à savoir un prix de 30 euros TTC pour les montures et un remboursement par les mutuelles de l’ordre de 100 euros pour des verres unifocaux et de 200 euros pour les verres progressifs ».

Diego Magdelénat est ouvert à des partenariats pour "Droit de regard Hors les murs" (Photo Droit de regard)
Diego Magdelénat est ouvert à des partenariats pour "Droit de regard Hors les murs" (Photo Droit de regard)

Une dimension sociale à assurer

« Droit de regard » a choisi Grand Littoral en raison de son accessibilité, de sa proximité avec le centre d’ophtalmologie « Accès Vision » sur le site mais surtout pour son insertion dans des quartiers nord où le renoncement aux soins est fréquent, faute de moyens financiers. L’enseigne, par son statut d’entreprise à mission, annonce vouloir atteindre « un territoire à renoncement zéro » en santé visuelle. « Nous tenons à notre dimension sociale, insiste Diego Magdelénat, déjà à l’origine d’autres sociétés par le passé (réseau de points-relais Pickup de la Poste, filiale « Grains et Capsules » de « Café Joyeux »). Notre programme « Droit de regard Hors les murs » s’adresse à des établissements comme des ESAT (1), des entreprises d’insertion, des foyers d’accueil, des hôpitaux… pour réaliser des tests d’acuité visuelle auprès des plus fragiles, des plus précaires, des personnes âgées, malades ou en situation de handicap. Nous voulons le développer fortement à Marseille en nouant des partenariats ». L’entreprise œuvre entre autres aux côtés des groupes SOS, Convergence, du Secours Populaire ou du Secours Catholique.
  1. Etablissement et Service d’Aide par le Travail




Jean-Christophe Barla




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