
De g à d : Stéphane Ghio, Laure-Agnès Caradec et Corinne Orsoni, directrice du développement économique chez Euroméditerranée. © Thierry Vaudé
Depuis près de trois décennies, Euroméditerranée transforme le visage des anciens quartiers de la façade maritime nord de Marseille. Sur un périmètre de 480 ha qui s’étire entre le J4 et le Cap Pinède, « l’opération d’intérêt national (OIN) se pose en laboratoire de la ville méditerranéenne durable », expose Laure-Agnès Caradec la présidente de l’établissement public d’aménagement (EPAEM) qui pilote l’aménagement de ces quartiers qui mêlent friches, infrastructures de transport et poches d’habitat dégradées. Si la première phase du projet (310 ha) est largement aboutie, proposant toutes les composantes de la ville : logements, équipements publics, commerces et bureaux (occupés à 97 %), l’extension vers le nord donne l’occasion à l’EPAEM de pousser les curseurs de l’innovation. « On travaille sur le modèle de la ville du quart d’heure, un modèle de ville intelligente que l’on souhaite concevoir intelligemment », résume l’élue marseillaise.
L'IA au service de la mobilité
Dans cette quête d’excellence, l’intelligence artificielle (IA) constitue évidemment un levier efficace. « L'une des applications les plus évidentes de l'IA dans le domaine de l'urbanisme est la gestion optimisée des transports », explique Stéphane Ghio, directeur de la stratégie, du développement et de l’innovation de l’EPAEM.
Des capteurs intelligents placés le long des routes mesurent en temps réel la densité de la circulation et des logiciels basés sur lA ajustent les paramètres des feux de signalisation pour minimiser les embouteillages et réduire les émissions polluantes.
Dans les transports publics, l'IA permet d’optimiser les horaires et les Itinéraires des bus, tramways et métros, en tenant compte de la demande, des événements particuliers ou des travaux sur les voies, pour assurer une meilleure qualité de service aux usagers.
Dans l’écoquartier des Fabriques (14 ha), l’EPAEM a mis en place une centrale de mobilité préfigurant et testant de nouveaux services de transport. Parmi les pistes de réflexion, Stéphane Ghio recense le déploiement d’une offre d'énergie optimisée pour les propriétaires de véhicules électriques et les entreprises. « On teste un système permettant de connecter les véhicules électriques aux bâtiments, avec un échange dans les deux sens, le véhicule fournissant son trop plein d’énergie au bâti quand il est à l’arrêt et le bâti alimentant les véhicules quand ces derniers sont déchargés », décrit le dirigeant.
L'IA peut également contribuer à l'amélioration de l'éclairage public. « Grâce à des capteurs qui mesurent la luminosité extérieure et adaptent l'intensité des lampadaires pour n'émettre que la quantité de lumière nécessaire, on peut réduire considérablement la consommation d'énergie », avance le cadre de l’EPAEM. Ce système d’éclairage intelligent est aujourd’hui déployé sur le quartier des Fabriques.
Des capteurs intelligents placés le long des routes mesurent en temps réel la densité de la circulation et des logiciels basés sur lA ajustent les paramètres des feux de signalisation pour minimiser les embouteillages et réduire les émissions polluantes.
Dans les transports publics, l'IA permet d’optimiser les horaires et les Itinéraires des bus, tramways et métros, en tenant compte de la demande, des événements particuliers ou des travaux sur les voies, pour assurer une meilleure qualité de service aux usagers.
Dans l’écoquartier des Fabriques (14 ha), l’EPAEM a mis en place une centrale de mobilité préfigurant et testant de nouveaux services de transport. Parmi les pistes de réflexion, Stéphane Ghio recense le déploiement d’une offre d'énergie optimisée pour les propriétaires de véhicules électriques et les entreprises. « On teste un système permettant de connecter les véhicules électriques aux bâtiments, avec un échange dans les deux sens, le véhicule fournissant son trop plein d’énergie au bâti quand il est à l’arrêt et le bâti alimentant les véhicules quand ces derniers sont déchargés », décrit le dirigeant.
L'IA peut également contribuer à l'amélioration de l'éclairage public. « Grâce à des capteurs qui mesurent la luminosité extérieure et adaptent l'intensité des lampadaires pour n'émettre que la quantité de lumière nécessaire, on peut réduire considérablement la consommation d'énergie », avance le cadre de l’EPAEM. Ce système d’éclairage intelligent est aujourd’hui déployé sur le quartier des Fabriques.
Récupérer les eaux grises et développer des écosystèmes locaux
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Autre projet défricheur : la récupération des eaux grises de la future piscine de Bougainville. « Ce gisement doit permettre de couvrir la moitié des besoins en arrosage du parc Bougainville », annonce le directeur de la stratégie d’Euroméditerranée.
Avec ces opérations pilotes, l’EPAEM joue également un rôle de catalyseur. « On aide à structurer des écosystèmes locaux », avance sa présidente. Et de citer l’exemple du recyclage des matériaux de construction. « On met des terrains à disposition pour le stockage des matériaux avant leur réemploi par les opérateurs spécialisés, tel Readificare », explique l’élue.
Avec ces opérations pilotes, l’EPAEM joue également un rôle de catalyseur. « On aide à structurer des écosystèmes locaux », avance sa présidente. Et de citer l’exemple du recyclage des matériaux de construction. « On met des terrains à disposition pour le stockage des matériaux avant leur réemploi par les opérateurs spécialisés, tel Readificare », explique l’élue.

Laure-Agnès Caradec © Thierry Vaudé