Suspendue depuis 2020, la ligne Dragon de MSC venait juste de revenir à Fos-sur-Mer. © NBC
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Les ports français s’embrasent à nouveau. La fédération CGT des Ports et Docks, vent debout contre la réforme des retraites, réclame l’application d’un régime dérogatoire. Selon les travailleurs, le gouvernement ne respecterait pas ses engagements. Les négociations entamées depuis 2023 avec le ministère des transports étant toujours au point mort, la CGT a décidé d’amplifier le mouvement social avec un mois de grèves et d’actions annoncées en France.
Depuis le 4 juin Marseille-Fos, Le Havre, Rouen, Bordeaux et Nantes Saint-Nazaire subissent des arrêts de travail de quatre heures entre 10h et 16h, l’arrêt des heures supplémentaires et des shifts exceptionnels. Le 7 juin, le syndicat a décrété une opération ports morts qui va se traduire par des blocages des accès aux terminaux. Les perturbations ont des répercussions considérables sur l'activité économique et sur la logistique. À Marseille, les transporteurs routiers peinent à obtenir des rendez-vous sur les terminaux, entraînant des retards dans toute la chaîne logistique. Autre effet collatéral, cette situation génère des frais de stationnement considérables, atteignant 230 euros pour un conteneur immobilisé pendant sept jours. Le système des rendez-vous programmés informatiquement entre transporteurs et manutentionnaires s’est dégradé puisqu’il faut désormais « près d’une semaine à un transporteur pour obtenir un rendez-vous sur les terminaux portuaires » contre un jour en temps normal.
Depuis le 4 juin Marseille-Fos, Le Havre, Rouen, Bordeaux et Nantes Saint-Nazaire subissent des arrêts de travail de quatre heures entre 10h et 16h, l’arrêt des heures supplémentaires et des shifts exceptionnels. Le 7 juin, le syndicat a décrété une opération ports morts qui va se traduire par des blocages des accès aux terminaux. Les perturbations ont des répercussions considérables sur l'activité économique et sur la logistique. À Marseille, les transporteurs routiers peinent à obtenir des rendez-vous sur les terminaux, entraînant des retards dans toute la chaîne logistique. Autre effet collatéral, cette situation génère des frais de stationnement considérables, atteignant 230 euros pour un conteneur immobilisé pendant sept jours. Le système des rendez-vous programmés informatiquement entre transporteurs et manutentionnaires s’est dégradé puisqu’il faut désormais « près d’une semaine à un transporteur pour obtenir un rendez-vous sur les terminaux portuaires » contre un jour en temps normal.
« Nous sommes inquiets d’un durcissement des grèves »
Joël Glusman, Président de TLF Overseas. ©NBC
« Les mouvements associés à la réforme des retraites avaient déjà fragilisé l’attractivité des ports français au début de l’année 2023, dans un contexte global de faible demande. Ce nouvel épisode de grèves désorganise l’ensemble de la chaîne logistique française, avec un risque accru de détournement des flux de marchandises au détriment de nos ports, outils essentiels à la balance commerciale de la France. Nous sommes inquiets d’un durcissement des grèves, qui pourraient compromettre la pérennité des emplois liés aux activités portuaires et logistiques », prévient Joël Glusman, Président de TLF Overseas, syndicat professionnel qui regroupe les transitaires, logisticiens et représentants en douane.
Les donneurs d’ordre commencent à se détourner vers d'autres ports européens comme Anvers, Gênes, Rotterdam ou Barcelone, ce qui aggrave la situation pour les ports français qui peinent à récupérer des parts de marché. A Marseille-Fos par exemple, la ligne Dragon de MSC interrompue en 2020 venait juste de revenir à Fos-sur-Mer. La reprise tant attendue de l'activité de transport de conteneurs semble une nouvelle fois compromise, mettant en péril la pérennité de nombreuses entreprises et l'économie portuaire dans son ensemble. Les organisations professionnelles regroupant les entreprises organisatrices et commissionnaires de transports aériens, maritimes et commissionnaires/représentants en douane appellent les pouvoirs publics à prendre des mesures immédiates afin d'assurer la fluidité des opérations portuaires.
Les donneurs d’ordre commencent à se détourner vers d'autres ports européens comme Anvers, Gênes, Rotterdam ou Barcelone, ce qui aggrave la situation pour les ports français qui peinent à récupérer des parts de marché. A Marseille-Fos par exemple, la ligne Dragon de MSC interrompue en 2020 venait juste de revenir à Fos-sur-Mer. La reprise tant attendue de l'activité de transport de conteneurs semble une nouvelle fois compromise, mettant en péril la pérennité de nombreuses entreprises et l'économie portuaire dans son ensemble. Les organisations professionnelles regroupant les entreprises organisatrices et commissionnaires de transports aériens, maritimes et commissionnaires/représentants en douane appellent les pouvoirs publics à prendre des mesures immédiates afin d'assurer la fluidité des opérations portuaires.