L'UPE 13 publie un "manifeste pour l'entreprise"

En ce début d'année 2025, l'UPE 13 vient de publier un "manifeste" intitulé Nous, l'entreprise ! qui rappelle aux pouvoirs publics que « l'entreprise est la pierre angulaire de la société, du territoire ». Philippe Korcia, président de l'UPE 13, précise que « près d'un actif sur deux s'inquiète pour son emploi et que 75 % des salariés estiment que l'entreprise est structurante dans leur vie ». Cette place essentielle pour les collaborateurs se décline aussi à travers toute la société par le biais des financements directs ou indirects que les entreprises mettent à disposition dans la réalisation d'infrastructures, par la prise en charge des coûts et de la mise en œuvre des transitions ou par le développement « d'un dialogue social structurant, collectif et riche ».

Arguant qu' « une société sans entreprises est une société sans mouvement, sans innovation et sans avenir », l'UPE 13 réclame des pouvoirs publics une baisse significative du coût du travail pour « redistribuer du pouvoir d'achat aux collaborateurs ». Le syndicat patronal exige également de participer activement aux politiques économiques menées par les collectivités « pour garantir le bon usage des différentes contributions financières des entreprises ». Il demande aux gouvernants de favoriser la législation qui permettra de « reconnaître et de sanctuariser le dialogue social au sein de l'entreprise ».
 

Considérant le contexte économique morose et le contexte politique anxiogène, Philippe Korcia a décidé que l'UPE 13 ne tiendrait pas, cette année, de grande cérémonie de vœux. « Nous organisons, tout au long du mois de janvier, des vœux militants. C'est-à-dire que nous allons accompagner nos adhérents au plus près du territoire en lançant une campagne de valorisation de l'entreprise auprès de la population, des décideurs et des élus. Nous allons essayer de convaincre ces derniers de laisser tomber les querelles, d'identifier avec eux des sujets importants et consensuels et les faire avancer tous ensemble. »

Jérémy Estrader, vice-président de l'UPE 13, insiste sur « les grands projets structurants que le territoire ne doit pas rater ». Pour lui, la réindustrialisation de la zone portuaire de Fos ne doit pas échouer sur la problématique de la ligne 400 000 volts que certains ne veulent pas construire. « Si cette ligne n'est pas réalisée, aucune entreprise ne viendra s'installer, le grand pôle de production d'énergie décarbonée que nous pourrions accueillir sur Fos avec plus de 10 000 emplois directs et 40 à 50 000 indirects ira s'implanter ailleurs. »

« L'entreprise est au cœur du système », répète Philippe Korcia, qui exhorte les députés à « ne pas perdre de vue l'intérêt général et à tout faire pour que la France se dote au plus vite d'un budget. Sans cela, comment les entreprises pourraient-elles conduire une stratégie cohérente ? »