
Jean-Luc Chauvin souhaite rassembler les énergies pour décider l’Etat à repenser le site d'implantation de la future cité judiciaire. (Photo JC Barla)
En recevant la presse régionale le 30 janvier pour lui formuler ses vœux, Jean-Luc Chauvin a choisi la pugnacité. Ce rendez-vous annuel lui permet de se lâcher un peu plus que face à des institutionnels. Il insiste sur l’importance de l'année 2025 pour la Métropole Aix-Marseille-Provence.
Du côté de Fos-sur-Mer, les investisseurs qui veulent implanter leurs projets industriels diront s’ils entendent poursuivre jusqu’au bout leurs ambitions. Pour ce qui est de la ligne très haute tension (400 000 volts) qui conditionne l’aboutissement de la plupart de ces projets, l'échéancier et les pistes de tracé étudiées par RTE devraient s’éclaircir bientôt. « On en a besoin maintenant, sinon on risque de passer non seulement à côté de tous ces projets économiques, mais aussi des améliorations que la ligne apportera aux usages électriques de notre vie quotidienne », alerte le président de la CCIAMP.
A ses yeux, le moment est propice pour mettre tout le monde autour d'une table pour accélérer les processus, que ce soit par l’intermédiaire d’une Opération d’Intérêt National ou d'un autre dispositif. « Peu importe l’outil, l’essentiel est de pouvoir agir pour réussir à prendre le train de 40 ans de développement du territoire », dit-il, en soulignant les défis parallèles à relever afin d’éviter « une spirale d’échec » : mobilités, infrastructures, logements…
Du côté de Fos-sur-Mer, les investisseurs qui veulent implanter leurs projets industriels diront s’ils entendent poursuivre jusqu’au bout leurs ambitions. Pour ce qui est de la ligne très haute tension (400 000 volts) qui conditionne l’aboutissement de la plupart de ces projets, l'échéancier et les pistes de tracé étudiées par RTE devraient s’éclaircir bientôt. « On en a besoin maintenant, sinon on risque de passer non seulement à côté de tous ces projets économiques, mais aussi des améliorations que la ligne apportera aux usages électriques de notre vie quotidienne », alerte le président de la CCIAMP.
A ses yeux, le moment est propice pour mettre tout le monde autour d'une table pour accélérer les processus, que ce soit par l’intermédiaire d’une Opération d’Intérêt National ou d'un autre dispositif. « Peu importe l’outil, l’essentiel est de pouvoir agir pour réussir à prendre le train de 40 ans de développement du territoire », dit-il, en soulignant les défis parallèles à relever afin d’éviter « une spirale d’échec » : mobilités, infrastructures, logements…
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Du côté de Marseille, l’urgence est tout aussi sensible sur la revitalisation du centre-ville. Après l’annonce par les Galeries Lafayette de leur départ du Centre Bourse et du Prado Shopping et le risque toujours réel de voir le projet de cité judiciaire s’implanter à Arenc, la perspective à plus ou moins longue échéance est de voir l’effondrement de 300 commerces dans le centre-ville, comme l’ont évalué les services de la chambre consulaire. Une perspective à laquelle Jean-Luc Chauvin refuse de se soumettre. Il espère rassembler tous ceux qui veulent contribuer à promouvoir une autre solution pour arriver à convaincre le gouvernement et le nouveau garde des Sceaux. Pour lui, celle de la reconfiguration du Centre Bourse paraît la plus appropriée, pour plusieurs raisons.
Une alternative plus économique et plus rapide
« Ce n’est pas un défi à l’endroit des magistrats », explique le président de la CCIAMP, « mais il faut tout faire pour garder la fonction sociale et économique de la justice dans le centre-ville. Si tout le monde s’entend, le pouvoir politique a encore un poids pour obtenir des propriétaires et des occupants l’accord le plus amiable possible. Personne n’a intérêt à bloquer la situation. Il y a aujourd’hui une fenêtre de tir pour trouver ensemble la bonne formule et convaincre le ministre que nous sommes capables de faire un projet viable », poursuit-il, prêt à mobiliser les services d’études de la CCI pour en explorer les conditions de faisabilité.
Les arguments ne manquent pas. L’État a prévu 350 M€ pour construire la cité judiciaire à Arenc. « Elle coûtera 400 M€ », professe Jean-Luc Chauvin. « Un réaménagement du Centre Bourse sera bien moins coûteux. L’économie sera colossale pour l’État français et pour nous tous, contribuables ». Le projet pourrait, de plus, se concrétiser dans des délais plus courts. « Il pourrait vraisemblablement être bouclé pour 2029-2030 au lieu de 2032, voire même si on est réaliste 2035-2036, pour le projet d’Arenc », renchérit-il. Pour Marseille, l’alternative recréerait une dynamique entre le World Trade Center, le Jardin des Vestiges, le Palais de la Bourse et la Canebière. Un projet qu'il faudrait accompagner avec des mesures fiscales et une sécurisation de l’espace public. « Ces sujets nécessitent beaucoup de volontarisme, il nous faut réinventer la méthode gagnante, faire un vrai "reboot" de nos manières de penser ».
Pour conclure, et au vu des discussions actuelles sur le budget en cours à Paris, Jean-Luc Chauvin appelle l’État à ne surtout pas opter pour l’augmentation des impôts et des cotisations qui « asphyxient les revenus du travail alors que la création de richesses repose sur ce travail ».
Les arguments ne manquent pas. L’État a prévu 350 M€ pour construire la cité judiciaire à Arenc. « Elle coûtera 400 M€ », professe Jean-Luc Chauvin. « Un réaménagement du Centre Bourse sera bien moins coûteux. L’économie sera colossale pour l’État français et pour nous tous, contribuables ». Le projet pourrait, de plus, se concrétiser dans des délais plus courts. « Il pourrait vraisemblablement être bouclé pour 2029-2030 au lieu de 2032, voire même si on est réaliste 2035-2036, pour le projet d’Arenc », renchérit-il. Pour Marseille, l’alternative recréerait une dynamique entre le World Trade Center, le Jardin des Vestiges, le Palais de la Bourse et la Canebière. Un projet qu'il faudrait accompagner avec des mesures fiscales et une sécurisation de l’espace public. « Ces sujets nécessitent beaucoup de volontarisme, il nous faut réinventer la méthode gagnante, faire un vrai "reboot" de nos manières de penser ».
Pour conclure, et au vu des discussions actuelles sur le budget en cours à Paris, Jean-Luc Chauvin appelle l’État à ne surtout pas opter pour l’augmentation des impôts et des cotisations qui « asphyxient les revenus du travail alors que la création de richesses repose sur ce travail ».