En cette rentrée morose où les reports de projets industriels, les défaillances d’entreprises, les annonces de plans sociaux, de grèves et les manifestations commencent à s’amonceler, il était réjouissant ce 26 novembre de voir des sourires sur les visages d’une filière au cœur de l’actualité par les risques et souffrances qu’elle subit, l’agriculture et l’agroalimentaire.
Le Marché d’Intérêt National (MIN) de Châteaurenard a en effet inauguré le pôle logistique de son futur Grand Marché de Provence sur la zone des Iscles où, depuis trois ans, se déroulait un chantier complexe sur 7,2 hectares anciennement « squattés » par une friche industrielle et une décharge sauvage. Aujourd’hui, le ballet de camions chargés de palettes de fruits et de légumes produits localement anime les 17 cellules d’un site étendu sur 13 500 m2 de bâtiments et de quais de collecte et de livraison. L’ensemble abrite également un espace dédié aux chauffeurs, un parking de 222 places pour les salariés (ils sont près de 150 aujourd’hui et 200 devraient les rejoindre dans les mois à venir) avec 17 bornes de recharge électrique, un autre parking clos de 148 places pour les poids lourds, un restaurant d’entreprise, une salle de réunion…
Cette « base agro-logistique » en produits secs, frais et surgelés a coûté 33 millions d’euros en fonds privés et publics (Département 13, Région Sud, Etat). Elle pose les fondements d’un plus grand projet visant à « rendre la filière agricole et alimentaire, du champ à l’assiette, plus performante et compétitive », dans une démarche environnementale affichée et mise en œuvre par plusieurs réalisations : matériaux biosourcés, recyclés ou réutilisés, conception « PV Ready » pour accueillir demain toitures solaires et ombrières photovoltaïques, labellisation « Bâtiment durable méditerranéen » niveau Bronze…
Le Marché d’Intérêt National (MIN) de Châteaurenard a en effet inauguré le pôle logistique de son futur Grand Marché de Provence sur la zone des Iscles où, depuis trois ans, se déroulait un chantier complexe sur 7,2 hectares anciennement « squattés » par une friche industrielle et une décharge sauvage. Aujourd’hui, le ballet de camions chargés de palettes de fruits et de légumes produits localement anime les 17 cellules d’un site étendu sur 13 500 m2 de bâtiments et de quais de collecte et de livraison. L’ensemble abrite également un espace dédié aux chauffeurs, un parking de 222 places pour les salariés (ils sont près de 150 aujourd’hui et 200 devraient les rejoindre dans les mois à venir) avec 17 bornes de recharge électrique, un autre parking clos de 148 places pour les poids lourds, un restaurant d’entreprise, une salle de réunion…
Cette « base agro-logistique » en produits secs, frais et surgelés a coûté 33 millions d’euros en fonds privés et publics (Département 13, Région Sud, Etat). Elle pose les fondements d’un plus grand projet visant à « rendre la filière agricole et alimentaire, du champ à l’assiette, plus performante et compétitive », dans une démarche environnementale affichée et mise en œuvre par plusieurs réalisations : matériaux biosourcés, recyclés ou réutilisés, conception « PV Ready » pour accueillir demain toitures solaires et ombrières photovoltaïques, labellisation « Bâtiment durable méditerranéen » niveau Bronze…
Un outil stratégique pour la région
Voué à construire une "mobilité décarbonée", le Pôle Logistique sera complété par des Pôles Production et Transformation (Photo JC Barla)
Le Grand Marché de Provence (GMP) doit s’enrichir dans un avenir proche sur environ 23 hectares (le foncier n’est pas encore totalement sous maîtrise) d’un pôle production qui va aider, avec son carreau de producteurs, à la valorisation nationale et internationale des produits régionaux et biologiques ainsi que d’un pôle transformation, vecteur d’attraction d’entreprises industrielles. « Il y a déjà des candidates ! Nous nous inscrivons dans la complémentarité avec le MIN de Marseille, explique Jérémie Becciu, directeur du MIN de Châteaurenard. A la création des marchés d’intérêt national, le Général de Gaulle considérait qu’ils étaient des outils de l’aménagement du territoire. Chacun a ses atouts, par sa proximité avec le bassin de production ou avec les grandes zones urbaines de consommation ».
Si les financements restent à préciser, les deux pôles impliqueraient environ 68 millions d’investissements supplémentaires, également publics et privés. Pour Renaud Muselier, président de la Région Sud, qui a apporté 5 millions d’euros au pôle logistique et décidé de maintenir le budget qu’elle consacre à l’agriculture, malgré les efforts d’économies réclamés par l’Etat, « le projet a été conçu pour les agriculteurs de la région et leur garantir demain une meilleure compétitivité en optimisant leurs circuits de vente et de distribution par la réduction des coûts et des délais ». Martine Vassal, présidente du Conseil Départemental dont l’engagement s’élève à 10 millions d’euros, rappelle que « ce MIN est le plus gros marché de fruits et légumes de France ». « Voir ce pôle déjà plein est une grande fierté » dit-elle, soulignant la détermination et la capacité de conviction de Jérémie Becciu pour faire avancer les dossiers.
Stéphane Gori, président d’Actium, qui regroupe les professionnels de la filière, se félicite de cette première pierre d’un Grand Marché de Provence qu’il rêve encore plus grand. Avec son directeur, Gilles Bertrand, il travaille avec l’Education Nationale à la création d’un Campus des Métiers et des Qualifications ciblé sur les compétences attendues dans l’agriculture, l’agroalimentaire et la logistique associée. « Nous l’espérons pour 2027 » glisse ce dernier. Formation, insertion, emploi, mais aussi actions anti-gaspillage alimentaire ou économie sociale et solidaire, pourraient constituer à terme le « pôle sociétal » de support au secteur.
Si les financements restent à préciser, les deux pôles impliqueraient environ 68 millions d’investissements supplémentaires, également publics et privés. Pour Renaud Muselier, président de la Région Sud, qui a apporté 5 millions d’euros au pôle logistique et décidé de maintenir le budget qu’elle consacre à l’agriculture, malgré les efforts d’économies réclamés par l’Etat, « le projet a été conçu pour les agriculteurs de la région et leur garantir demain une meilleure compétitivité en optimisant leurs circuits de vente et de distribution par la réduction des coûts et des délais ». Martine Vassal, présidente du Conseil Départemental dont l’engagement s’élève à 10 millions d’euros, rappelle que « ce MIN est le plus gros marché de fruits et légumes de France ». « Voir ce pôle déjà plein est une grande fierté » dit-elle, soulignant la détermination et la capacité de conviction de Jérémie Becciu pour faire avancer les dossiers.
Stéphane Gori, président d’Actium, qui regroupe les professionnels de la filière, se félicite de cette première pierre d’un Grand Marché de Provence qu’il rêve encore plus grand. Avec son directeur, Gilles Bertrand, il travaille avec l’Education Nationale à la création d’un Campus des Métiers et des Qualifications ciblé sur les compétences attendues dans l’agriculture, l’agroalimentaire et la logistique associée. « Nous l’espérons pour 2027 » glisse ce dernier. Formation, insertion, emploi, mais aussi actions anti-gaspillage alimentaire ou économie sociale et solidaire, pourraient constituer à terme le « pôle sociétal » de support au secteur.