Le Renaissance remet au goût du jour les croisières d’antan

Aux allures de vieux liner d’antan rappelant la ligne élégante du Jean Mermoz, le Renaissance a conquis, lors des sept premières semaines de navigation dans les eaux fraîches de la mer du Nord des amoureux des transatlantiques et des croisières francophones. 

Aujourd’hui, Renaissance est positionné en Méditerranée avec Marseille comme port d’attache et d’immatriculation, la compagnie venant tout juste de troquer le pavillon Bermudes pour le registre international français et l’ambition de porter l’équipage à 96% de navigants de nationalité française.  
Pouvant accueillir 1100 passagers, le navire, a fait l’objet d’une rénovation de la quille à la pomme du mât pour 30 M€ et proposera cet automne des croisières inédites. La première croisière « De Byzance aux Météores » propose un circuit de 16 nuits avec des escales à Palerme, Le Pirée, Istanbul, Thessalonique, Volos, Paros, Santorin, Messine et retour à Marseille le 3 octobre. 
Renaissance appartient à la Compagnie française de Croisières (CFC), fondée par Clément Mousset et Cédric Rivoire-Perrochat, deux passionnés et experts de la croisière qui ont travaillé au sein des plus grandes compagnies internationales. 
Les deux associés qui avaient lancé la compagnie Croisières Maritimes et Voyages en 2020 ont vu leurs projets contrariés par la covid mais n’ont pas baissé les bras. Convaincus de l’existence d’un marché pour la clientèle francophone, ont relancé une nouvelle compagnie CFC, ancrée rue de Rome à Marseille. 

Le modèle, en opposition avec les croisières de masse et les grands resort flottant de 5000 passagers a séduit les investisseurs et les voyageurs, une clientèle plutôt senior adepte des voyages au long cours.
« Nous sommes partis de zéro. Après seulement sept semaines d’existence nous avons un succès de plus de 90% de passagers satisfaits. Sur les croisières effectuées depuis 29 juin, 60% de la clientèle n’a jamais effectué de croisière. Les neo croisiéristes sont amoureux de Renaissance (..). Nous comptons déjà 30 à 40 cabines qui enchaînent les croisières.  Certains choisissent de vivre à bord jusqu’à Noël », précise Clément Mousset, président de CFC.  
Au pont 8, les passagers pourront découvrir des objets ou des pièces historiques du paquebot France (corne de brumes…) et des maquettes d’anciens liners (Le Normandy…).  
La Compagnie Française de Croisières prépare déjà l’avenir avec des négociations en cours portant sur  l’acquisition d’un navire d’occasion qui prendra du service à horizon 2028 et l’arrivée de deux navires neufs de 1300 passagers environ en 2032 et 2035.