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Les chaussures Espigas à prix libres et conscients


Rédigé le Lundi 8 Avril 2024 par Marie-Odile Helme


Juqu'au 13 avril 2024, la marque d’espadrilles, sneakers, boots et pantoufles "made in Marseille" via les handi-artisans de l’Esat du Rouet, propose ses chaussures à un prix plancher minimum de 15 €, le reste étant laissé au jugement des clients.


« Nous ne sommes pas du tout dans une logique de déstockage, notre idée est de remettre le consommateur au centre. Il achète librement, en discernant ce qui a de la valeur ou pas, et en fonction de ce qu’il peut payer », explique Bérengère Perret, co-créatrice de la marque Espigas. Après avoir réalisé, l’an dernier, l’opération Espigas suspendu qui permettait, pour une paire vendue, d’en mettre une autre de côté pour des personnes dans le besoin (les chaussures ont été remises à l'association l’Auberge des Femmes), l’enseigne, installée face au Vieux-Port, propose cette année sa production à prix « libres et conscients », pendant une semaine.  « Ce genre de concept existe dans le spectacle vivant, dans quelques restaurants, mais pas encore dans la mode. Nous sommes dans cette démarche qui peut provoquer une prise de conscience et donner, peut-être, accès à nos produits pour ceux qui n’ont pas beaucoup de moyens », poursuit-elle.
 
Photo©Espigas
Photo©Espigas

Du fait main à Marseille

Vendues d’habitude entre 60 et 100 €, 200 à 300 paires sont ainsi commercialisées au prix minimum de 15 €, (20 € pour les boots) pour ne pas mettre en péril et en difficulté l’accompagnement de la dizaine d’handi-artisans qui les confectionnent à l’Esat du Rouet, dans le 12e arrondissement de Marseille. « Entièrement faites à la main, nos espadrilles nécessitent 5 heures de travail par les handi-artisans formés spécialement », ajoute  la co-dirigeante d’Espigas.

Créée il y a 11 ans avec Olivier Perret, son mari, après un long périple en Amérique du Sud et un coup de cœur pour les espadrilles d’Argentine, la marque marseillaise, amarrée depuis trois ans sur le Cours Jean Ballard, compte aujourd'hui 5 salariés et se lance dans la fabrication de sacs en matière recyclée. « Il s’agit d’une gamme de bagagerie (sacs de voyage, de plage, pour ordinateurs, sacs à dos...) "upcyclée" dans des matériaux issus de canots de survie (bâches de bateaux, gilets de sauvetage...). Cela demande beaucoup de travail, car ces grandes surfaces sont entièrement découpées à la main. Chaque sac est unique. Cette gamme est complémentaire des chaussures, elle fait partie de nos valeurs de liberté, le mouvement, le voyage. »
 
 




Marie-Odile Helme

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