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Parole d’entrepreneurs Engagez-vous qu’ils disaient…


Rédigé le Vendredi 3 Septembre 2021 par Paul Molga


Si chacun a sa définition de l’engagement, tous les entrepreneurs ont au final le même objectif : faire le bien autour d’eux.


Thomas de Williencourt (DR)
Thomas de Williencourt (DR)
L’engagement de l’Etat aux côtés de Marseille voulu et affirmé hier par Emmanuel Macron est sur toutes les lèvres en cette rentrée économique. « Ça va bouger », « Marseille est de retour », « enfin une vision pour la ville », « la gouvernance doit changer », « le temps se met à l’action », « on va arrêter de saupoudrer »… La visite présidentielle ne pouvait pas mieux tomber pour ponctuer le thème de ce nouveau rendez-vous du forum des entrepreneurs qui s'est tenu vendredi 3 septembre au stade Orange Vélodrome. Après les atermoiements de la longue pause sanitaire, il est en effet venu « le temps de l’engagement ».
Croisez par exemple le sourire radieux de Pierre-François Duwat pour mesurer à quel point militer pour ses convictions fait du bien. Après 20 ans chez Pierre & Vacances, puis plusieurs années à la direction du centre Grand Littoral et du Cinéma Pathé-Gaumont de la Joliette, il a profité de la parenthèse sanitaire pour changer littéralement de carrière en épousant l’engagement social défendu par l’association Synergie Family. A présent directeur de l’Epopée, son campus éducatif, le voilà en plein coeur des quartiers sensibles « pour agir là où les besoins sont les plus forts ».
Laurence Paganini, présidente des jeans Kaporal, ne dit pas autre chose. « S’engager, s’est avoir envie de tendre la main que la vie nous a aussi tendue », explique-t-elle. Depuis qu’elle a repris l’entreprise il y a 8 ans, ce qui n’était alors qu’un confectionneur est devenu « une usine à projets citoyens ». Avec les Apprentis d’Auteuil, elle a lancé Skola, la première école de terrain destiné à former les jeunes des quartiers aux métiers du commerce en plongeant dans le grand bain de la clientèle des Terrasses du Port. La quatrième saison de ce programme démarre et va essaimer dans le Nord. Depuis 5 ans, Kaporal travaille également avec le chantier d’insertion 13 Atipik pour créer des objets déco à partir de vieux jeans. Le groupe (120 millions d’euros de chiffre d’affaires, 550 salariés) a aussi engagé dans un cycle d’économie circulaire plus du tiers de sa collection. « Et ça n’est qu’un début », jure l’entrepreneure qui a été choisie avec 150 autres pour participer à la Convention des entreprises pour le climat dont les travaux démarrent la semaine prochaine. « L’engagement, c’est l’ADN de l’entrepreneuriat. On s’engage pour un projet, une vision de la valeur », commente à cet égard Philippe Korcia, président de l’UPE13.
Engagé enragé, Thomas de Williencourt l’est assurément aussi. Après avoir créé le Fonds Epicurien pour valoriser l’alimentation durable et locale, ce serial entrepreneur a pris la direction du fonds de dotation Pure Ocean créé par David Sussmann (Seafoodia). En quelques mois, il est parvenu à mobiliser une centaine de mécènes autour de la sauvegarde de l’Océan. Seafoodia reste l’un des principaux donateurs avec une enveloppe annuelle de 125.000 euros. Mais des acteurs comme Arkea, BNP Paribas, Constructa ou Leyton, fournissent en complément un total de presque 700.000 euros à la cause. Sa dernière action est visible sur le forum sous forme d’un packaging titré « la Goutte Bleue » renfermant un sac recyclable. « C‘est le colibri de l’océan qui permet à tout un chacun de faire un geste pour la planète en ramassant les déchets qu’il croise », explique Thomas. Et ça marche ! Cette année, 80.000 exemplaires, vendus 5 euros pour financer d’autres projets, ont été écoulés, moitié chez les enseignes Casino, Fnac, Darty, moitié auprès de partenaires industriels : Proman, Crédit Agricole Alpes Provence, AG2R… « Etre engagé, c’est aussi démocratiser la philanthropie », résume le militant des eaux.



Paul Molga

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