Le 28 février, 25 riverains du port de Marseille et les associations Cap au Nord et Alternatiba ont déposé une requête auprès du procureur de la république. ©NBC
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Après les manifestations, les blocages de paquebots, les habitants des 15ème, 16ème et 2ème arrondissement de Marseille ont décidé d’attaquer au pénal en déposant le 28 février une plainte contre X auprès du Procureur de la république invoquant la mise en danger de la vie d’autrui, des blessures involontaires et le rejet en mer de substances nuisibles pour la faune et pour la flore.
Ainsi, ce n’est pas seulement la fumée qui s’échappe des cheminées des paquebots qui est incriminée mais l’ensemble de l’activité maritime, les émissions polluantes émises dans l’atmosphère, les dépassements de seuils, mais également les résidus de scrubbers (nettoyeurs de fumées) déversés à la mer.
« Cette action en justice vise à faire avancer les choses, à désigner des responsables et qu’une enquête soit ouverte. Il n’y a même pas de capteur de pollution sur le port ! Nous demandons davantage de transparence et que les responsables soient désignés. L’inaction des pouvoirs publics engendre des conséquences graves à la fois pour les habitants et pour l’environnement », dénonce Gwénaëlle Menez, porte-parole de Alternatiba Marseille. Effectivement, les trois avocats mandatés par les riverains du port et les associations Cap au Nord et Alternatiba espèrent qu’une fois la plainte déclarée recevable, une enquête soit diligentée.
« La procédure prendra du temps et se déroulera en plusieurs phases. Le procureur déclenchera alors une enquête pour identifier les auteurs de l’infraction et effectuera des poursuites et ce n’est qu’ensuite qu’il y aura condamnation et réparation des préjudices. Nous espérons que les victimes seront indemnisées », souligne Nicolas Chambardon, avocat pénaliste au Barreau de Marseille Les juristes se basent notamment sur les nouvelles infractions à l’environnement inscrites dans la nouvelle loi climat et Résilience pour faire jurisprudence.
Parmi les 25 riverains, Michèle Rauzier, habitante de Mourepiane qui souffre de problèmes cardiovasculaires :
« J’ai subi une intervention en août dernier. Mais les médecins ne veulent pas s’engager sur le terrain de la pollution car actuellement il n’existe pas d’étude épidémiologique. Trois personnes du quartier sont décédées d’un cancer des voies respiratoires et quatre sont en rémission. Le port de Marseille-Fos prend conscience de la nécessité de préserver la santé des riverains en essayant d’électrifier les quais des navires de croisières mais les cargos sont également concernés ! ».
Ainsi, ce n’est pas seulement la fumée qui s’échappe des cheminées des paquebots qui est incriminée mais l’ensemble de l’activité maritime, les émissions polluantes émises dans l’atmosphère, les dépassements de seuils, mais également les résidus de scrubbers (nettoyeurs de fumées) déversés à la mer.
« Cette action en justice vise à faire avancer les choses, à désigner des responsables et qu’une enquête soit ouverte. Il n’y a même pas de capteur de pollution sur le port ! Nous demandons davantage de transparence et que les responsables soient désignés. L’inaction des pouvoirs publics engendre des conséquences graves à la fois pour les habitants et pour l’environnement », dénonce Gwénaëlle Menez, porte-parole de Alternatiba Marseille. Effectivement, les trois avocats mandatés par les riverains du port et les associations Cap au Nord et Alternatiba espèrent qu’une fois la plainte déclarée recevable, une enquête soit diligentée.
« La procédure prendra du temps et se déroulera en plusieurs phases. Le procureur déclenchera alors une enquête pour identifier les auteurs de l’infraction et effectuera des poursuites et ce n’est qu’ensuite qu’il y aura condamnation et réparation des préjudices. Nous espérons que les victimes seront indemnisées », souligne Nicolas Chambardon, avocat pénaliste au Barreau de Marseille Les juristes se basent notamment sur les nouvelles infractions à l’environnement inscrites dans la nouvelle loi climat et Résilience pour faire jurisprudence.
Parmi les 25 riverains, Michèle Rauzier, habitante de Mourepiane qui souffre de problèmes cardiovasculaires :
« J’ai subi une intervention en août dernier. Mais les médecins ne veulent pas s’engager sur le terrain de la pollution car actuellement il n’existe pas d’étude épidémiologique. Trois personnes du quartier sont décédées d’un cancer des voies respiratoires et quatre sont en rémission. Le port de Marseille-Fos prend conscience de la nécessité de préserver la santé des riverains en essayant d’électrifier les quais des navires de croisières mais les cargos sont également concernés ! ».