Menu

​Le phénomène de la « Madeleine de Marseille »


Rédigé le Lundi 24 Avril 2023 par Nathalie Bureau du Colombier


Un article sur une madeleine ? Faut-il que le journaliste soit en mal d’inspiration ou la madeleine vraiment exceptionnelle pour mériter ces quelques lignes… En quelques mois, le petit gâteau pur beurre a déjà conquis le palais des patrons de prestigieuses entreprises. Même Alain Ducasse a proposé à la madeleine de rejoindre un de ses établissements du Louvre.


Le 1er avril, la toute première boutique « La Madeleine de Marseille » a ouvert aux Cinq Avenues.  ©NBC
Le 1er avril, la toute première boutique « La Madeleine de Marseille » a ouvert aux Cinq Avenues. ©NBC
Après avoir rempli des tas de tableaux Excel, testé une cinquantaine de recettes différentes, de type de cuisson, de moule, fait goûter à l’aveugle amis et famille, Nicolas Voog, a conçu la madeleine parfaite. 
Légère, parfumée, fondante, elle ne colle pas aux mains et enchante le palais. Sa consommation devient rapidement addictive : cannelle, pistache, citron, chocolat de Sao Tomé…  Le 1er avril, la toute première boutique « La Madeleine de Marseille » a ouvert aux Cinq Avenues. Chaque jour, plus d’un millier de madeleines sont écoulées et régalent les papilles des Marseillais et des touristes de plus en plus nombreux.  
À 56 ans, cet ancien banquier et loueur de véhicules décide, en pleine pandémie, de changer de braquet. « J’ai toujours gardé à l’esprit, le « Merveilleux » de Fred, ce pâtissier lillois qui a eu l’idée de génie de commercialiser un seul gâteau. J’ai gambergé et j’ai pensé à la madeleine, cette spécialité que toutes les générations adorent. Je la voulais moelleuse et onctueuse et surtout pas étouffe chrétien », raconte Nicolas Voog.

 

La madeleine de Marseille se décline en sept parfums. ©NBC
La madeleine de Marseille se décline en sept parfums. ©NBC

Rêve de franchise

Dès le premier jour, il est contraint de fermer à midi, plus une seule madeleine à vendre !
En un mois seulement, le bouche à oreille à fait son œuvre et la petite madeleine creuse son sillage et se retrouve dans des enseignes prestigieuses offertes aux clients. Restaurants, brasseries, professions libérales… En version mini avec un ballotin personnalisé, la « mado » séduit réellement la clientèle corporate : Porsche, Mauboussin, la compagnie du Ponant.  
Le chef Alain Ducasse propose à la madeleine marseillaise de rejoindre un de ses prestigieux établissements au Louvre. Une consécration pour Nicolas Voog. « Tout est allé tellement vite ! », confie-t-il. Aujourd’hui, il avance prudemment et se donne quelques mois pour faire le point.  Il rêve d’ouvrir un deuxième établissement à Marseille voire même une franchise. 
 




Nathalie Bureau du Colombier




Abonnement en ligne
à Businews le Mag