Bruno Deschamp, président du directoire de la SMC et Isabelle Martinon, déléguée générale en région de la Société Générale. ©N.B.C
La Société Marseillaise de Crédit, dont le nom a survécu à la reprise par Crédit du Nord, subsistera-t-elle à la fusion avec la Société Générale ? Qu’adviendra-t-il de l’emblématique siège de la rue Paradis ? Faut-il craindre un repli des crédits ? Une restructuration des agences ? Lors d’un échange informel avec la presse, le 4 novembre, les deux dirigeants respectifs des établissements bancaires ont livré les grandes lignes et le calendrier de ce rapprochement qui fera du nouvel ensemble, la deuxième région après Paris avec un million de clients dont 68 000 professionnels (commerçants, artisans, professions libérales) et 14 000 entreprises.
La nouvelle banque issue de la fusion alignera un réseau de 221 agences et 2615 collaborateurs. « Il n’y aura pas de big bang en 2023. C’est une opération de décentralisation majeure qui nous enthousiasme. Nous aurons une force de frappe démultipliée. Que les entreprises se rassurent, elles ne subiront pas de réduction de ligne de crédit ! », explique Bruno Deschamp, président du directoire de la SMC.
La nouvelle banque issue de la fusion alignera un réseau de 221 agences et 2615 collaborateurs. « Il n’y aura pas de big bang en 2023. C’est une opération de décentralisation majeure qui nous enthousiasme. Nous aurons une force de frappe démultipliée. Que les entreprises se rassurent, elles ne subiront pas de réduction de ligne de crédit ! », explique Bruno Deschamp, président du directoire de la SMC.
« Ce n’est pas un projet de consultants ! »
La nouvelle banque issue de la fusion alignera un réseau de 221 agences et 2615 collaborateurs. ©NBC
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À la fusion, chaque entreprise sera accompagnée par un conseiller clientèle et par un gestionnaire de la relation client pour les opérations du quotidien. « Ce n’est pas un projet de consultants, il est construit en interne par 2 000 collaborateurs des deux groupes qui travaillent sur ce rapprochement depuis la fin 2020. Nous allons retenir les modèles les plus pertinents des deux banques. Nos conseillers suivront les clients tant dans leur vie professionnelle que privée, selon le modèle SMC. Nous importerons le modèle Société Générale sur la clientèle patrimoniale », détaille Isabelle Martinon, déléguée générale en région sud et en Corse de la Société Générale.
« Les entreprises dépendront de quatre centres d’affaires à Marseille, Nice, Aix en Corse et des satellites à Toulon, Saint-Tropez, Avignon. Un centre sera également créé à Gap pour conserver la proximité avec les entreprises alpines. Nous déploierons des centres de relation clients à Paris, Lille, Lyon et Marseille. Deux backoffices à Marseille Joliette et Aubagne », complètent Bruno Deschamp et Isabelle Martinon.
Via une structure de type Comité consultatif, les entreprises auront voix au chapitre dans la gouvernance. Côté banque privée, l’harmonisation s’amorce entre SG Private Banking et SMC Banque Privée et devrait aboutir à l’élaboration d’une offre commune et la création d’une direction régionale.
« Les entreprises dépendront de quatre centres d’affaires à Marseille, Nice, Aix en Corse et des satellites à Toulon, Saint-Tropez, Avignon. Un centre sera également créé à Gap pour conserver la proximité avec les entreprises alpines. Nous déploierons des centres de relation clients à Paris, Lille, Lyon et Marseille. Deux backoffices à Marseille Joliette et Aubagne », complètent Bruno Deschamp et Isabelle Martinon.
Via une structure de type Comité consultatif, les entreprises auront voix au chapitre dans la gouvernance. Côté banque privée, l’harmonisation s’amorce entre SG Private Banking et SMC Banque Privée et devrait aboutir à l’élaboration d’une offre commune et la création d’une direction régionale.
Réorganisation des deux réseaux d’agences
Le réseau d’agences sera rationnalisé et devrait donner naissance à des points de vente plus imposants qu’actuellement. Certains sites notamment en campagne, menacés de fermeture dans chacun des réseaux indépendamment, devrait finalement être maintenus dans le cadre de cette fusion avec un seule agence commune.
Des choix ad hoc opérés au fur et à mesure qui devront tenir compte à la fois de la clientèle, des collaborateurs et du parc immobilier des deux groupes. Quant au processus de mise en commun des distributeurs de billets annoncé en octobre par BNP Paribas, Crédit Mutuel et Société Générale, il devrait logiquement conduire la SMC dans le même processus de rationalisation des automates.
Signe de l'effet d’échelle de la fusion, « La SMC octroie aujourd’hui, 8 mds€ d’encours de crédits dont la moitié à destination des entreprises et des professionnels sur tout le territoire. Demain, ce même en cours sera concentré sur la seule ville de Marseille ", détaille Bruno Deschamp.
Sur le plan national, Crédit du Nord et Société Générale ont annoncé 3 705 suppressions de postes sur un effectif cumulé de 25 000 salariés. Cependant, les deux dirigeants régionaux garantissent qu'il n'y aura "pas de départ contraints" et misent sur les "1500 départs naturels par an".
Des choix ad hoc opérés au fur et à mesure qui devront tenir compte à la fois de la clientèle, des collaborateurs et du parc immobilier des deux groupes. Quant au processus de mise en commun des distributeurs de billets annoncé en octobre par BNP Paribas, Crédit Mutuel et Société Générale, il devrait logiquement conduire la SMC dans le même processus de rationalisation des automates.
Signe de l'effet d’échelle de la fusion, « La SMC octroie aujourd’hui, 8 mds€ d’encours de crédits dont la moitié à destination des entreprises et des professionnels sur tout le territoire. Demain, ce même en cours sera concentré sur la seule ville de Marseille ", détaille Bruno Deschamp.
Sur le plan national, Crédit du Nord et Société Générale ont annoncé 3 705 suppressions de postes sur un effectif cumulé de 25 000 salariés. Cependant, les deux dirigeants régionaux garantissent qu'il n'y aura "pas de départ contraints" et misent sur les "1500 départs naturels par an".