Pascal Ausseur, fondateur et président du directoire du CSIRT (Computer security incident response team) de la région Sud. © NBC
Urgence Cyber région Sud, le onzième centre régional de réponse à un incident cyber en France, a été inauguré le 17 avril 2024, à la Maison du numérique et de l’innovation de Toulon. Ce service de cyber secours s’adresse à toutes les entreprises, de la TPE au grand groupe international. Il prodigue les premières réponses et conseils aux entreprises tenues en joue par les pirates informatiques qui paralysent les systèmes en échange d’une rançon. Un phénomène en hausse de + 255 % en un an.
En service depuis octobre 2023, le CSIRT (Computer security incident response team) est l’évolution de l’embryonnaire C2RC (Centre de ressources régional cyber) fondé en 2022. « Nous sommes le SAMU Cyber. En cas d’attaque, nous faisons un diagnostic de la situation et nous orientons les entreprises vers des experts. En nous professionnalisant, nous sommes passés à une dimension supérieure. Nous veillons aujourd'hui à mettre en place une réelle organisation régionale, avec des satellites à Marseille, Nice et Toulon », explique Pascal Ausseur, fondateur et président du directoire du CSIRT et, par ailleurs, directeur général de la Fondation méditerranéenne des études stratégiques.
Pour ce haut fonctionnaire à la défense au ministère des Armées il y a urgence. « Il faut que l’on se réveille, le monde est en train de basculer. Nous vivons une période de rupture et ce n’est que le début. La guerre souterraine est déclarée et nous sommes tous vulnérables. Nous avons construit notre modèle sur le numérique et nous sommes pris à revers », alerte-t-il, au lendemain d’une cyberattaque qui a frappé l’hôpital de Cannes.
En service depuis octobre 2023, le CSIRT (Computer security incident response team) est l’évolution de l’embryonnaire C2RC (Centre de ressources régional cyber) fondé en 2022. « Nous sommes le SAMU Cyber. En cas d’attaque, nous faisons un diagnostic de la situation et nous orientons les entreprises vers des experts. En nous professionnalisant, nous sommes passés à une dimension supérieure. Nous veillons aujourd'hui à mettre en place une réelle organisation régionale, avec des satellites à Marseille, Nice et Toulon », explique Pascal Ausseur, fondateur et président du directoire du CSIRT et, par ailleurs, directeur général de la Fondation méditerranéenne des études stratégiques.
Pour ce haut fonctionnaire à la défense au ministère des Armées il y a urgence. « Il faut que l’on se réveille, le monde est en train de basculer. Nous vivons une période de rupture et ce n’est que le début. La guerre souterraine est déclarée et nous sommes tous vulnérables. Nous avons construit notre modèle sur le numérique et nous sommes pris à revers », alerte-t-il, au lendemain d’une cyberattaque qui a frappé l’hôpital de Cannes.
CSIRT, cybercampus, deux modèles de gouvernance pour un objectif commun
Lors de l'inauguration, à Toulon le 17 avril dernier, d' « Urgence cyber région Sud ». © NBC
Après la création du Campus cyber à Paris-La Défense, Emmanuel Macron a souhaité qu'en soit réalisée une déclinaison régionale. C'est ainsi que les écosystèmes locaux de réponse à incident ont vu le jour. L’écosystème régional en Provence-Alpes-Côte d'Azur est en train de se structurer et est appelé à grossir dans les prochaines années. Début 2024, le campus cyber de Marseille a été ouvert dans la tour Mirabeau. Il dispensera à ses adhérents formations et sensibilisation à la cyber sécurité. Cette première installation sera bientôt suivie de la création d'un campus à Nice et, à plus longue échéance, d’un campus cyber à Toulon. Le CSIRT fonctionne sous forme associative, avec des fonds publics. L'Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Ansii) lui a octroyé un budget de 1M€ sur 3 ans. Pour sa part, le campus cyber de Marseille a été créé sous forme d'un consortium d'entreprises privées qui lui assurent son financement initial.
François de Canson, président du conseil de surveillance d'Urgence cyber région Sud, souligne que « l'année 2024 combine trois phénomènes : la guerre en Ukraine qui continue, de nombreuses élections, en Europe et de par le monde, et les Jeux Olympiques de Paris. La France est le deuxième pays européen, derrière les Pays-Bas, le plus touché par les cyberattaques, avec 54 % de nos entreprises concernées. ll y a eu une progression de +400 % de cyberattaques depuis 2020, soit une toutes les 30 secondes. Selon l’ANSSI, 69 % de ces attaques visent des entreprises, 20 % des collectivités territoriales et 11 % des établissements de santé. En France, on peut évaluer à 2 Md€, l’impact des 385 000 cyberattaques réussies l’an passé ». Le Conseil régional a voté un budget de 3,5 M€ afin de soutenir 1 300 entreprises régionales contre les cyberattaques.
Depuis sa création, l'équipe d' Urgence cyber région Sud, composée de six personnes dont trois experts cyber, a traité un peu moins de 40 incidents. En cas de problème, l’appel est gratuit au 0 805 036 083 .
François de Canson, président du conseil de surveillance d'Urgence cyber région Sud, souligne que « l'année 2024 combine trois phénomènes : la guerre en Ukraine qui continue, de nombreuses élections, en Europe et de par le monde, et les Jeux Olympiques de Paris. La France est le deuxième pays européen, derrière les Pays-Bas, le plus touché par les cyberattaques, avec 54 % de nos entreprises concernées. ll y a eu une progression de +400 % de cyberattaques depuis 2020, soit une toutes les 30 secondes. Selon l’ANSSI, 69 % de ces attaques visent des entreprises, 20 % des collectivités territoriales et 11 % des établissements de santé. En France, on peut évaluer à 2 Md€, l’impact des 385 000 cyberattaques réussies l’an passé ». Le Conseil régional a voté un budget de 3,5 M€ afin de soutenir 1 300 entreprises régionales contre les cyberattaques.
Depuis sa création, l'équipe d' Urgence cyber région Sud, composée de six personnes dont trois experts cyber, a traité un peu moins de 40 incidents. En cas de problème, l’appel est gratuit au 0 805 036 083 .