Un tiers des véhicules circulant à Marseille sera interdit de ZFE en septembre. ©NBC
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Le compte à rebours est lancé, mais les marseillais sont-ils prêts ? La ville de Marseille fait en effet partie des 43 agglomérations françaises concernées par les restrictions de circulation définies dans les zones à faibles émissions (19,5 Km2) et va donc renforcer le dispositif à compter de septembre prochain.
A cette date, parmi les 1,03 millions de véhicules particuliers immatriculés dans la métropole en 2023, près d’un tiers (31 %) seraient concernés, 317 000 véhicules particuliers, dont une majorité se trouve au nord-ouest de Marseille, dans des zones où sont sur-représentés les ménages à revenus modestes.
C’est ce que révèle BNP Paribas Personal Finance, dans l'enquête sur la précarité automobile dans la métropole Aix-Marseille-Provence qui a été présentée le 5 décembre à Marseille. « Est-ce que le dispositif est tenable compte tenu du calendrier ? 30 % des véhicules ne pourront plus circuler. Nous voyons une hyper concentration dans les quartiers nord et ouest de la ville qui sont les moins desservis en transports publics », précise Christophe Michaëli, responsable du marché mobilité pour BNP Paribas Personal Finance France.
« Si on considère que seuls les riches peuvent se payer des véhicules électriques, cela pose des questions majeures et sociétales. Bien évidemment, les ménages modestes n’ont pas le pouvoir d’achat pour acquérir des véhicules électriques », ajoute-t-il. Il cite l’exemple de la Peugeot 208 essence vendue neuve 19 000 € quand le même modèle électrique coûte 36 000 €. « Quant au leasing social avancé par le président Macron, il ne concernera qu’une poignée de bénéficiaires avec un volant annuel de 25 000 véhicules ».
A cette date, parmi les 1,03 millions de véhicules particuliers immatriculés dans la métropole en 2023, près d’un tiers (31 %) seraient concernés, 317 000 véhicules particuliers, dont une majorité se trouve au nord-ouest de Marseille, dans des zones où sont sur-représentés les ménages à revenus modestes.
C’est ce que révèle BNP Paribas Personal Finance, dans l'enquête sur la précarité automobile dans la métropole Aix-Marseille-Provence qui a été présentée le 5 décembre à Marseille. « Est-ce que le dispositif est tenable compte tenu du calendrier ? 30 % des véhicules ne pourront plus circuler. Nous voyons une hyper concentration dans les quartiers nord et ouest de la ville qui sont les moins desservis en transports publics », précise Christophe Michaëli, responsable du marché mobilité pour BNP Paribas Personal Finance France.
« Si on considère que seuls les riches peuvent se payer des véhicules électriques, cela pose des questions majeures et sociétales. Bien évidemment, les ménages modestes n’ont pas le pouvoir d’achat pour acquérir des véhicules électriques », ajoute-t-il. Il cite l’exemple de la Peugeot 208 essence vendue neuve 19 000 € quand le même modèle électrique coûte 36 000 €. « Quant au leasing social avancé par le président Macron, il ne concernera qu’une poignée de bénéficiaires avec un volant annuel de 25 000 véhicules ».
21% prêts à braver l’interdiction
Les entreprises sont également concernées avec 30 000 véhicules utilitaires (sur 102 000) qui seront interdits de circuler dans le périmètre ZFE marseillais. A la différence de Paris qui module la circulation en fonction des horaires, l’interdiction phocéenne est applicable 7 jours sur 7 et 24h/24. La stratégie d’évitement ne sera pas possible s’agissant des livraisons du dernier kilomètre. Les véhicules auront besoin de continuer à intervenir et à livrer dans les ZFE. A titre de comparaison, un camion diesel coûte 80 000 € quand il atteint 250 000 € dans sa version électrique.
Ce seront donc 30 000 véhicules utilitaires légers, un tiers des 102 000 immatriculés dans la métropole, et 18 000 poids lourds qui seront visés par l’interdiction de circulation en septembre à Marseille pour les catégories Crit’Air 3, soit 47 % du parc total.
Par ailleurs selon un sondage, réalisé par l’Observatoire Cetelem BNP Paribas Harris Interactive, en juillet 2023 auprès de 15 000 personnes, 58 % des personnes interrogées en région Sud ne savent pas que la vente des véhicules thermiques sera interdite dans 15 ans et 85 % d’entre eux trouvent que la ZFE est une mesure injuste. Au final, 21% des personnes sondées disent qu’elles continueront à circuler malgré l’interdiction.
Ce seront donc 30 000 véhicules utilitaires légers, un tiers des 102 000 immatriculés dans la métropole, et 18 000 poids lourds qui seront visés par l’interdiction de circulation en septembre à Marseille pour les catégories Crit’Air 3, soit 47 % du parc total.
Par ailleurs selon un sondage, réalisé par l’Observatoire Cetelem BNP Paribas Harris Interactive, en juillet 2023 auprès de 15 000 personnes, 58 % des personnes interrogées en région Sud ne savent pas que la vente des véhicules thermiques sera interdite dans 15 ans et 85 % d’entre eux trouvent que la ZFE est une mesure injuste. Au final, 21% des personnes sondées disent qu’elles continueront à circuler malgré l’interdiction.