Elus, représentants de l'Etat et bailleurs sociaux ont paraphé les conventions de coopération avec la SPLA-IN © JP
Le vaste chantier de rénovation urbaine du centre ville de Marseille connaît sa première avancée concrète. Ce 4 juillet, les dirigeants de la société publique locale d’aménagement d’intérêt national (SPLA-IN) bras technique mis en place par l’Etat, la métropole et la ville pour piloter ce plan d’urgence ont signé les premiers « protocoles de coopération » avec les bailleurs sociaux qui seront chargés de créer des logements sociaux dans un premier lot de trente immeubles insalubres*. Une majorité de trois fenêtres marseillais inscrit dans les 1 000 ha du périmètre du projet partenarial d’aménagement (PPA), l’arsenal déployé par l’Etat et les collectivités au lendemain du 5 novembre 2018. Ce parc vacant propriété de la SPLA-IN. « Il s’agit d’un tournant décisif dans ce chantier colossal », a souligné David Ytier, le vice-président de la métropole Aix-Marseille-Provence. Et cet élu qui préside la SPLA-IN de saluer « la cordée emmenée par l’Etat, la métropole et la ville, avec l’Anru, l’Anah et les bailleurs sociaux, mobilisée pour relever ce défi de remettre à niveau 10 000 logements insalubres dans le centre de Marseille ». Neufs organismes HLM, partis seuls ou en groupements, se partagent les trois « paniers » d’une dizaine d’immeubles proposées dans l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé par la SPLA-IN fin 2022.
3 lauréats
Le lauréat du premier panier est Vilogia Grand Sud. Classée première par le jury qui s’est réuni le 11 avril, la filiale sudiste de l’entreprise sociale pour l’habitat (Esh) nordiste a eu le premier choix des îlots à restructurer : un panier de douze immeubles en déshérence disséminés entre les 1er, 2e, 6e et 14e arrondissements.
Le deuxième lauréat est le GIE Deltalia, un groupement d’organismes marseillais membres du groupe Habitat en Région, pôle immobilier social des Caisses d’épargne : deux Esh Erilia et Logirem et une Sem, la Sogima. Ces trois structures vont prendre en charge la rénovation lourde de neuf adresses sises dans les 1er, 2e et 3e arrondissements.
Le troisième lauréat est « PACAC », un groupement associant plusieurs filiales de grands groupes nationaux : Unicil et 3F Sud, deux Esh du groupe Action Logement, CDC Habitat, filiale immobilière de la Caisse des dépôts, ICF Habitat Sud-Est Méditerranée (groupe SNCF Immobilier) et Logis Méditerranée, Esh provençale du groupe 1001 Vies Habitat. PACAC dont le mandataire est Unicil va piloter la restructuration de neuf immeubles situés dans le 1er arrondissement.
Le troisième lauréat est « PACAC », un groupement associant plusieurs filiales de grands groupes nationaux : Unicil et 3F Sud, deux Esh du groupe Action Logement, CDC Habitat, filiale immobilière de la Caisse des dépôts, ICF Habitat Sud-Est Méditerranée (groupe SNCF Immobilier) et Logis Méditerranée, Esh provençale du groupe 1001 Vies Habitat. PACAC dont le mandataire est Unicil va piloter la restructuration de neuf immeubles situés dans le 1er arrondissement.
Créer 120 à 150 logements sociaux
L’ambition de ce premier AMI qui porte sur trente adresses ? Développer environ 120 à 150 logements sociaux, après de lourds travaux de réhabilitation. Une paille par rapport aux milliers de taudis en attente d’éradication. Mais une première pierre symbolique du plan marshall mis en place par les pouvoirs publics au lendemain des effondrements de la rue d’Aubagne. « Ce sera un travail compliqué qui touche des stituations humaines », prévient David Ytier.
Partage des tâches
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Ces opérations de chirurgie lourde mobiliseront une maîtrise d’ouvrage partagée : la SPLA-IN a retenu six équipes de maîtres d’œuvre (urbanistes, architectes, paysagistes, bureaux d’études ; cf. liste ci-dessous) qui piloteront l’intégralité des travaux de rénovation des immeubles. Et dès elle prendra en charge les chantiers de gros œuvre et de clos couvert avant de donner les clefs de ce bâti restructuré aux organismes HLM qui s’occuperont des travaux de second œuvre. Ce partage des missions est gravé dans le marbre de « conventions de coopération et d’organisation de la maîtrise d’ouvrage des travaux de requalification des immeubles dégradés ».
La prise en charge des travaux de gros œuvre par la SPLA-IN permet de réduire la facture... la totalité des locaux est cédée au prix unique de 1 050 euros le mètre carré HT. L’horizon est également dégagé sur le plan du calendrier : la SPLA-IN qui maîtrise l’ensemble du foncier déposera les premières demandes d’autorisation d’urbanisme à la fin de l’année 2023 en vue d’un lancement des travaux au printemps 2024.
La prise en charge des travaux de gros œuvre par la SPLA-IN permet de réduire la facture... la totalité des locaux est cédée au prix unique de 1 050 euros le mètre carré HT. L’horizon est également dégagé sur le plan du calendrier : la SPLA-IN qui maîtrise l’ensemble du foncier déposera les premières demandes d’autorisation d’urbanisme à la fin de l’année 2023 en vue d’un lancement des travaux au printemps 2024.
Un 2e AMI fin 2023
Après cet AMI, d’autres consultations du même type devraient suivre. « A la fin de l’année, nous lancerons un deuxième AMI sur une vingtaine d’adresses », annonce David Ytier. Un nouvel appel à candidature qui permettra aux bailleurs sociaux éconduits lors de l’AMI n° 1 de retenter leur chance. Et un autre AMI devrait suivre en 2024.
* Ces interventions s’inscrivent dans le cadre du projet NPNRU du grand centre ville de Marseille financé par l’Anru et sont gravées dans le marbre des concessions d’aménagement conclues avec la métropole AMP et l’EPA Euroméditerranée.
* Ces interventions s’inscrivent dans le cadre du projet NPNRU du grand centre ville de Marseille financé par l’Anru et sont gravées dans le marbre des concessions d’aménagement conclues avec la métropole AMP et l’EPA Euroméditerranée.