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Aptunion stimule la saveur de sa croissance


Rédigé le Mercredi 16 Septembre 2020 par Jean-Christophe Barla


Implantée à Apt (Vaucluse), l’entreprise de fruits confits a su trouver les ressources matérielles, financières et humaines pour se lancer dans la création de nouvelles installations.


Olivier Charles, PDG, veut promouvoir pour Aptunion "un projet économique, écologique et humain"
Olivier Charles, PDG, veut promouvoir pour Aptunion "un projet économique, écologique et humain"
La transition écologique, Aptunion en a fait une réalité concrète sur son site et elle s’en félicite. Depuis début 2020, elle mesure l’intérêt d’avoir investi 2 millions d’euros dans un méthaniseur qui lui permet de transformer en biogaz du sucre auparavant rejeté dans ses effluents et 2 millions d’euros supplémentaires dans un système de filtration qui fait de ce biogaz un biométhane pur injecté dans le réseau de GRDF. L’inauguration de l’ensemble, conçu avec Veolia et le soutien financier de Bpifrance, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur (450 000 euros), l’Ademe (386 500 euros) et l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse (530 850 euros), se tient ce 18 septembre. Avec une certaine fierté pour le PDG, Olivier Charles, et ses 250 salariés. En 2009, l’entreprise, dans le périmètre du groupe irlandais Kerry, avait subi un plan social qui n’avait pas permis de remettre l’activité sur les rails. Depuis 2013, en reprenant son destin en mains, puis grâce à l’autonomie que lui laisse son actionnaire principal, le groupe Mireolian, qui l’a acquise en 2015, elle s’est progressivement relevée en renouvelant ses gammes vers toujours plus de naturalité et d’innovation et en diversifiant ses équipements pour rationaliser son fonctionnement et conquérir de nouveaux marchés.

Transformer un déchet en produit de valeur

« Dès 2013-2014, nous avons investi dans l’outil industriel, mais notre plan à moyen terme se voulait à la fois économique, écologique et humain » explique Olivier Charles. Grâce à ce méthaniseur, la station d’épuration du site ne génère plus que 800 tonnes de boues par an au lieu de 4 000 tonnes. Aptunion produira pour la revente à GRDF quelque 9 GWh/an de biométhane, une source de revenus non négligeable quand, auparavant, le traitement de ses effluents et l’évacuation de ses boues lui coûtaient 1,3 million d’euros par an, fragilisant ses finances. « Régler cette problématique était un impératif avant de songer à d’autres investissements. Maintenant, nous pouvons lancer la construction d’une nouvelle usine pour répondre à une forte progression, en volumes, de la demande de nos clients sur la gamme des pépites de fruits, insérées dans des pâtisseries, des biscuits, des tablettes de chocolat, des barres de céréales… ». Le chantier démarrera en octobre. L’unité prendra place dans une friche de 4 000 m2, presque intégralement démolie et reconstruite pour 7 millions d’euros. Objectif : doubler la capacité de production de pépites de fruits, de 1 500 tonnes à 3 000 tonnes par an. Aptunion produit par ailleurs 8 500 tonnes de fruits confits. Son chiffre d’affaires s’élève à 35 millions d’euros dont 70% provient de ses ventes à l’international.



Jean-Christophe Barla




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