Interminable file d’attente de poids lourds le 13 janvier dernier à l’entrée de Fos2XL en raison d’une grève de 6h à 13 h des dockers . ©NBC
Journée de grève de 24 heures dans les bassins Ouest et arrêt de travail de quatre heures dans les bassins Est du port de Marseille-Fos, ce 26 janvier 2022, pour dénoncer l’impact de la fin des importations de charbon destinées à la Centrale de Provence.
Une unité (T4) convertie à la biomasse laissait espérer 400 000 tonnes de copeaux de bois importés de pays de l’Est en Darse 1. « Gazel Energie s’est séparée du personnel qui permet de faire fonctionner l’unité biomasse », ont expliqué les secrétaires généraux de la CGT des dockers, agents portuaires de Marseille-Fos et de la Centrale thermique, réunis le 19 janvier sur les quais phocéens, pour alerter l’opinion publique.
Autre conséquence sur les trafics portuaires, le changement de procédé d’Alteo (cédée à United Mining Supply, ndlr) qui désormais importe via les bassins Est de l’hydrate de bauxite à la place de la bauxite qui transitait par la Darse 1.
Une unité (T4) convertie à la biomasse laissait espérer 400 000 tonnes de copeaux de bois importés de pays de l’Est en Darse 1. « Gazel Energie s’est séparée du personnel qui permet de faire fonctionner l’unité biomasse », ont expliqué les secrétaires généraux de la CGT des dockers, agents portuaires de Marseille-Fos et de la Centrale thermique, réunis le 19 janvier sur les quais phocéens, pour alerter l’opinion publique.
Autre conséquence sur les trafics portuaires, le changement de procédé d’Alteo (cédée à United Mining Supply, ndlr) qui désormais importe via les bassins Est de l’hydrate de bauxite à la place de la bauxite qui transitait par la Darse 1.
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Près de 150 emplois équivalent temps pleins de perdus
« Au total, nous avons perdu entre 100 et 150 emplois équivalent temps plein. Soit on stoppe l’hémorragie, soit on se dirige vers un conflit sur la durée », avertit Christophe Claret, nouveau secrétaire général CGT des ouvriers dockers du Golfe de Fos.
Pourtant la veille, Hervé Martel, président du directoire du port de Marseille-Fos, indiquait être « en négociations avec les manutentionnaires et l’industriel pour que ce trafic soit transféré à Fos et qu’il bénéficie d’une connexion ferroviaire entre les terminaux et le site industriel ». Cette journée de grève fait suite à un arrêt de quatre heures, le 13 janvier dernier (de 6 h à 13h), provoquant près de 5 km de bouchons de poids lourds depuis le terminal Eurofos avec des camions venus de toute l’Europe. En décembre, la CGT avait également manifesté à la Joliette devant le siège du port de Marseille-Fos.
Pourtant la veille, Hervé Martel, président du directoire du port de Marseille-Fos, indiquait être « en négociations avec les manutentionnaires et l’industriel pour que ce trafic soit transféré à Fos et qu’il bénéficie d’une connexion ferroviaire entre les terminaux et le site industriel ». Cette journée de grève fait suite à un arrêt de quatre heures, le 13 janvier dernier (de 6 h à 13h), provoquant près de 5 km de bouchons de poids lourds depuis le terminal Eurofos avec des camions venus de toute l’Europe. En décembre, la CGT avait également manifesté à la Joliette devant le siège du port de Marseille-Fos.
Relai national avec la FNPD
Le mouvement local devrait avoir une résonance nationale le 26 janvier, la Fédération nationale des ports et docks CGT ayant appelé les ports français à observer une heure de grève ce jour-là en solidarité avec les dockers et les salariés de la Centrale de Gardanne ou un rassemblement doit se tenir la veille. Le 27 janvier, une journée de manifestation interprofessionnelle (santé, éducation, transports…) est annoncée à l’appel de l’Union départementale CGT des Bouches-du-Rhône.
« Depuis la décision il y a quatre ans d’Emmanuel Macron de fermer les centrales à charbon, nous sommes en lutte pour maintenir une activité industrielle et des emplois à la centrale de Gardanne. Les salariés portent un projet de production de méthane par pyrogazeification qui permettrait de réinjecter le méthane dans le réseau et de réintégrer les 45 emplois mais nous n’avons pas la validation de l’État », a expliqué Nicolas Casoni, secrétaire général CGT de la Centrale de Gardanne qui demande à être reçu par le ministre de l’économie.
En 2014, la centrale, qui engloutissait 6 000 T par jour de charbon, en importait annuellement 2MT via la Darse 1. Les trafics ont ensuite commencé à décliner avant de s’éteindre à petit feu. La CGT souhaiterait rallumer la mèche, suite à l’annonce d’un décret qui doit être voté fin janvier visant à augmenter la production des deux centrales françaises (Cordemais en Loire Atlantique et Émile-Huchet Saint-Avold en Moselle) encore en marche afin de pallier les risques de pénurie d’électricité cet hiver.
« Depuis la décision il y a quatre ans d’Emmanuel Macron de fermer les centrales à charbon, nous sommes en lutte pour maintenir une activité industrielle et des emplois à la centrale de Gardanne. Les salariés portent un projet de production de méthane par pyrogazeification qui permettrait de réinjecter le méthane dans le réseau et de réintégrer les 45 emplois mais nous n’avons pas la validation de l’État », a expliqué Nicolas Casoni, secrétaire général CGT de la Centrale de Gardanne qui demande à être reçu par le ministre de l’économie.
En 2014, la centrale, qui engloutissait 6 000 T par jour de charbon, en importait annuellement 2MT via la Darse 1. Les trafics ont ensuite commencé à décliner avant de s’éteindre à petit feu. La CGT souhaiterait rallumer la mèche, suite à l’annonce d’un décret qui doit être voté fin janvier visant à augmenter la production des deux centrales françaises (Cordemais en Loire Atlantique et Émile-Huchet Saint-Avold en Moselle) encore en marche afin de pallier les risques de pénurie d’électricité cet hiver.