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Comme Avant déploie son réseau en France


Rédigé le Lundi 2 Octobre 2023 par Jean-Christophe Barla


Implantée aux Pennes-Mirabeau, la PME familiale enregistre une forte croissance sur les cosmétiques et vêtements naturels. Trois nouveaux magasins sont ouverts en cette rentrée.


Sophie Lauret (à gauche) et sa sœur Marie et Nil Parra cofondateurs de Comme Avant (Photo JC Barla)
Sophie Lauret (à gauche) et sa sœur Marie et Nil Parra cofondateurs de Comme Avant (Photo JC Barla)
Ils voient leur métier plus comme de la cuisine que de la chimie, évoquant des « ingrédients », des « ustensiles »… Sophie Lauret et sa sœur Marie, Nil Parra, son compagnon, et d'autres membres de leur famille œuvrent ensemble depuis six ans à l’expansion de Comme Avant dans les savons, shampooings, crèmes et dentifrices solides, les cosmétiques et produits ménagers naturels (biologiques, vegan…), les vêtements (shorts, sweats…) en textile bio. L’entreprise des Pennes-Mirabeau projette cette année un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros contre 5 millions d’euros l’an dernier, à la fois sur le commerce digital, un réseau de 2 000 revendeurs en France (dont Naturalia, Marcel & Fils, La Vie Claire…) et en Belgique et des magasins en propre dont la présence s’accroît. « Après nos boutiques de Marseille, des Pennes, puis Paris et Toulouse, nous venons d’ouvrir en septembre à Montpellier et Nantes et Lyon suivra en novembre, explique Sophie Lauret. Ces magasins nous permettent d’avoir un retour direct de notre clientèle sur nos créations. Elle apprécie cette possibilité de contact, même si notre communauté internet est très active ».

Une quête continue

Comme Avant s’évertue à inscrire ses développements en cohérence avec son histoire et les valeurs de ses cofondateurs. C’est parce que la peau de leur premier fils était irritée par les produits traditionnels d’hygiène, même biologiques, que Sophie et Nil se sont mis à rechercher comment concevoir une gamme de soins sans composants potentiellement dangereux pour l’être humain. Quand une solution a émergé, ils en ont fait une boîte ! « Nos produits ne contiennent pas plus d’une demi-douzaine d’ingrédients. C’est parfois long en R&D, ce sont beaucoup d’essais pour s’assurer de leur efficacité et de leur innocuité totale et les améliorations apportées sont constantes » admet Nil Parra, en évoquant la gamme de rouges à lèvres, bientôt commercialisée, les évolutions sur les savons pour la fin 2023 ou la gamme de bougies parfumées pour l’intérieur attendue en 2024. « Nous évaluons le parfum mais aussi tous les résidus diffusés et laissés dans l’air ambiant pour éliminer le moindre risque » indique Sophie. La même attention « responsable » est apportée aux emballages (carton, sacs compostables, encres écologiques). Tant sur les produits de soins que sur les vêtements (des culottes menstruelles seront lancées début novembre), la fabrication s’opère à la main. « Nous employons une soixantaine de salariés. Si nous robotisions nos ateliers, les volumes seraient plus élevés, mais nous avons fait le choix de miser sur l’humain. Chaque jeune est accompagné par un collaborateur plus expérimenté. Nous recrutons d’ailleurs sans difficulté car les candidatures arrivent spontanément via notre communauté de clients séduits par notre marque et nos engagements » mentionne Nil. Pour la gestion des déchets, tout est organisé pour éviter de jeter. Les « mal-aimés » (anciennes versions, produits avec des petits défauts…) sont, par exemple, donnés à des associations ou bradés.

Un déménagement à projeter

Aujourd’hui, Comme Avant propose une trentaine de produits. Le panier moyen avoisine les 30 à 40 euros. La vente en ligne tire 60 % des revenus. Si la société, certifiée « Origine France Garantie » et multi-labellisée (Slow Cosmetic, Cosmos Organic, GOTS, Ecocert…) estime pouvoir approfondir son implantation française, elle souhaiterait prendre pied en Espagne. « Nous ne voulons pas exporter trop loin afin de limiter l’empreinte carbone de nos activités » confie Sophie. La croissance enregistrée conduit les dirigeants à se mettre en quête de nouveaux locaux, toujours dans la proximité des Pennes-Mirabeau, les 1 200 m2 actuels s’avérant de plus en plus étroits pour abriter l’ensemble de la chaîne, de la R&D au stockage.



Jean-Christophe Barla




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