Esso prévoit 5 millions d'euros d'investissements sur sa raffinerie (Photo Esso)
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En 2021, Esso France a incontestablement constaté une reprise de la demande et l’amélioration de ses résultats financiers en atteste avec un résultat net de 573 millions d’euros alors que 2020 s’était achevé sur une perte de 740 millions d’euros. Mais Charles Amyot, son président, ne s’est pas trop engagé sur des perspectives très précises, en présentant le bilan du groupe, le 24 mars. « Nous engageons la transformation de l’entreprise pour un avenir bas carbone, en continuant de capitaliser sur l’intégration de nos chaînes de valeur dans les carburants, les combustibles et lubrifiants. Cette gestion intégrée, de l’achat du pétrole brut au produit fini, permet de maximiser la création de valeur. Nos investissements visent à maintenir l’excellence opérationnelle de nos outils industriels tout en les préparant à un futur décarboné ». La raffinerie de Fos-sur-Mer sera concernée, mais il s’est refusé à entrer dans les détails.
Rattraper le retard
L’an dernier, le site a connu en janvier un arrêt de maintenance intermédiaire qui a altéré son taux d’utilisation annuel durant le premier semestre, de l’ordre de 75%, mais il est remonté à 86% durant le second semestre avec des marges de raffinage à la hausse. L’unité a traité 5,1 millions de tonnes de pétrole brut qui approvisionnent le marché français à l’exception du fioul lourd. Trois millions d’euros y ont été investis, après les 12 millions d’euros de 2020. Cette année, 5 millions d’euros sont annoncés en prévisionnel, le groupe concentrant la majeure partie de ses dépenses annuelles (29 millions d’euros) sur la raffinerie de Gravenchon, en Normandie, avec 20 millions d’euros consacrés à un grand arrêt. C’est en 2023 que Fos devrait connaître le sien, en vertu de ses obligations réglementaires. « L’écosystème de l’axe rhodanien Marseille-Lyon est un peu en retard en matière de projets bas carbone. Nous avons des études en cours sur des projets de captage et stockage de carbone en Méditerranée (CCS). Des partenariats vont arriver car nous voulons rester un acteur clé sur un avenir bas carbone dans le Sud » a-t-il déclaré sans spécifier ce qu’il entendait sur la raffinerie de Fos. Mais il a rappelé une initiative déjà lancée en Normandie qui pourrait inspirer ce qui pourrait advenir en Provence. Esso Raffinage et Air Liquide ont renouvelé le 8 mars leur protocole d’accord sur le projet Air Liquide Normand’hy, signé en 2020, qui consiste à construire pour 2025 un électrolyseur d’une capacité initiale de 200 MW dans la zone industrielle de Port-Jérôme en Normandie pour la production d’hydrogène renouvelable en France. Un projet soutenu par l’Etat.