Face à FACE marseillais réussi pour Jean Castex

Créée en 1993 par Martine Aubry avec de grands groupes français issus en majorité du monde de l’énergie, la Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE) a pour objectif d’accompagner les publics les plus exclus : jeunes en difficulté, femmes victimes de violences, travailleurs en situation de handicap, personnes en précarité, public éloigné de l’emploi, personnes réfugiées, personnes sous main de justice. Pour ce faire, FACE construit des programmes d’accompagnement personnalisés dans trois domaines : l’éducation et l’orientation des jeunes en difficulté, l’inclusion par l’emploi et l’insertion, l’accès aux droits.
 
S’appuyant sur un solide réseau d’acteurs locaux (42 clubs animés par 650 salariés et 37 fondations abritées dans une cinquantaine de départements), FACE accompagne chaque année près de  300 000 personnes  avec un taux de 85 % de « sorties positives » du processus (660 000 bénéficiaires, toutes structures confondues). Convaincu de la vitalité de cet écosystème très porteur, Jean Castex, président de la fondation, a souhaité fêter cet anniversaire à Marseille lors d’une journée de débats et d'information organisée autour du thème : « Territoires et entreprises : accélérateurs d’utilité sociale ».  
 

Accompagné de Gabriel Attal, ministre de l’Education Nationale et de la Jeunesse, et de Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’État chargée de la Ville, Jean Castex a insisté sur l’enjeu de la responsabilité sociale et environnementale (RSE) dans les entreprises. Près de 6 000 d'entre elles soutiennent les actions de FACE qui, pour sa part, les accompagne dans leurs processus d’inclusion au travers de la démarche de RSE/mécénat de compétences de leurs collaborateurs. « On aura gagné lorsque la RSE ne sera pas qu’une exigence éthique ou une obligation légale, mais lorsque l’intérêt de l’entreprise sera aligné avec ce concept. On remarque que lorsque les salariés pratiquent le mécénat de compétences (tutorat, aide à l’insertion professionnelle, etc.), ils trouvent plus de sens dans leur travail ».
 
Partenaire privilégié des pouvoirs publics nationaux et locaux dans la mise en œuvre de dispositifs d’engagement des entreprises, la Fondation, reconnue d’utilité publique, a de nouvelles ambitions. Relancée grâce à l’apport financier du groupe SOS, elle souhaite élargir sa couverture territoriale et ses domaines d’intervention : agroalimentaire, transition écologique solidaire, upcycling (recyclage haut de gamme, NDLR), réemploi, plates-formes tech, mode.  Sans « rouler sur l’or », selon l'expression de son président, elle est désormais à l’équilibre. Son budget global est de 18 M€ et atteint près de 30 M€ avec les clubs locaux. Aujourd'hui, son financement provient à 60 % du secteur public et 40 % du privé, mais l'objectif de Jean Castex est de faire évoluer cette répartition pour arriver à 50/50 dans les deux ou trois ans à venir.