Les assureurs Thomas de Campou et Guillaume Harrel-Courtès associés dans ANP et la Méridienne. Cp Lea Moratille
Positionnée comme un acteur essentiel de l’assurance maritime, l’entreprise familiale marseillaise Harrel-Courtès a vu se succéder plusieurs générations. Si en 1848 le cabinet Harrel-Courtès assurait les goëlettes et brigantines marseillaises, ce sont désormais les portes conteneurs et les bateaux de plaisance du monde entier que prennent en charge les bureaux de Marseille et de Nouvelle Calédonie. Le groupe a su se diversifier. Après HC Maritime et Transport, HC Pacifique - puisque l’entreprise a saisi l’opportunité de s’implanter en Nouvelle-Calédonie il y a plus de 20 ans -, Armanien Nautile Plaisance (ANP) et la Méridienne confortent le positionnement du groupe. « On nous connait assez bien comme assureur maritime. C’est un métier dans lequel nous possédons un savoir-faire » développe Guillaume Harrel-Courtès. ANP, activité de courtier d’assurances de bateaux de plaisance et de yachts, fruit du rachat il y a 20 ans de deux cabinets spécialisés, a permis une couverture globale du marché. « Peu de cabinets se préoccupaient de la plaisance, ce qui nous a permis de monter en compétence grâce à un réseau d’apporteurs d’affaires disséminé dans le monde entier. On ne compte que quelques concurrents en France et ANP assure sa place dans le top 20 européen avec plus de 4000 bateaux assurés de 5 à 24 mètres et 250 yachts de 24 à 100 mètres. La valeur des bateaux varie entre 5000 euros et 120 millions d’euros » reprend Thomas de Campou, associé à Guillaume Harrel-Courtès. Autre caractéristique, ANP intervient sur tous les types d’embarcation ainsi que sur le marché du neuf et de l’occasion. « C’est ce qui nous a permis de surmonter sans écueil la crise sanitaire. Malgré l’annulation des salons, dont ceux de Cannes et de Monaco d’une aura internationale, qui ont limité les démarches commerciales, l’activité est en croissance". Thomas de Campou en explique les raisons, « nombre de bateaux neufs commandés avant la crise ne sont livrés que dans un laps de temps s’échelonnant entre 1 à 5 ans. En parallèle de l’assurance d'un yacht, il faut ajouter celle qui porte sur l’équipage. Dès qu’un marin met le pied sur un bateau de pavillon étranger, il n’est plus couvert par la sécurité sociale, la prévoyance. Nous y remédions et sur 250 yachts à raison de 4 membres d’équipage en moyenne, cela représente environ 1000 marins ». Afin de rayonner plus largement, le rachat du portefeuille de la Méridienne il y a 8 ans et associant Guillaume Harres-Courtès, Thomas de Campou et Ugo Rousset a permis de travailler sur de nouveaux axes IARD : l’assurance santé, entreprise et automobile. Dédiée aux professionnels, des TPE aux grands groupes à hauteur de 80 % et aux particuliers pour les 20% restants, l’activité, en phase de stabilisation, a subi le contrecoup de la crise, qui a pénalisé certains clients dont les restaurateurs. « Ce n’est pas le même métier et le secteur compte une concurrence importante, mais nous avons pris nos marques, ce qui nous permet d’envisager une croissance dans les années à venir » note Guillaume Harrel-Courtès.