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L’État veut étendre le périmètre d’Euroméditerranée


Rédigé le Jeudi 30 Novembre 2023 par Nathalie Bureau du Colombier


La secrétaire d'État à la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, était à Marseille le 24 novembre pour "donner un coup d'accélérateur" au plan "Marseille en grand".


Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté et de la Ville, s’est rendue à Marseille le 24 novembre pour "donner un coup d'accélérateur" au plan « Marseille en Grand ». © David Mendiboure
Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté et de la Ville, s’est rendue à Marseille le 24 novembre pour "donner un coup d'accélérateur" au plan « Marseille en Grand ». © David Mendiboure
Euroméditerranée va s’agrandir une nouvelle fois. « Nous allons étendre le périmètre de l'Opération d'intérêt national. Les procédures juridiques seront lancées dans les prochaines semaines », a annoncé le 23 novembre, Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté et de la Ville, dont une des principales missions est de mener à bien le plan Marseille en Grand, initié par le président de la République. Elle était à Marseille le 24 novembre où, après avoir présidé une réunion dans le cadre de l’accélération de ce plan, elle s’est rendue sur le chantier d’extension de la ligne 3 du tramway au-delà de la Place Castellane, ainsi que sur celui du groupe scolaire de la rue Masséna. 
 
Plus de deux ans après le lancement de ce plan de sauvetage de la ville dans plusieurs domaines clés, la priorité est désormais portée sur la rénovation et à la construction de nouveaux logements. C’est d’ailleurs ce qui sous-tend le projet d’extension d'Euroméditerranée. « L'établissement public offre une configuration qui permet la réussite, avec une gouvernance partagée liée à une rapidité sur la délivrance d’autorisations d’urbanisme », a expliqué Sabrina Agresti-Roubache. En effet, si la ville a la compétence pour délivrer les permis de construire sur son territoire, ce n’est plus le cas sur le périmètre d'Euroméditerranée. La secrétaire d'État a précisé que les discussions avec les collectivités territoriales sur cette extension allaient débuter dès le 27 novembre.
 

Extension au nord de Capitaine Gèze

De nouveaux logements pourraient donc voir le jour sur cette future extension. Elle devrait probablement s'étendre au-delà du capitaine Gèze, englobant au passage le futur Campus régional de Cybersécurité. Ce projet porté par le groupe Unitel sur le site de Théodora (où des fouilles archéologiques sont en cours) a été fléché comme un grand projet structurant du développement économique de la ville. Labellisé Marseille en Grand, il associe la Région qui est entrée au capital aux côtés d’une centaine d’investisseurs privés (Égérie, Française des Jeux, CMA CGM…). L’ambition du volet économique de ce plan est de créer de nouveaux emplois dans une ville où le taux de chômage atteint 10 %, quand la moyenne nationale est de 7 %.

« J’aimerais m’attarder sur le logement »annonce la secrétaire d’État. « Le constat est hélas partagé : notre pays connaît une crise du logement sans précédent et Marseille n’est pas épargnée. L’agence nationale pour la rénovation urbaine déploie ici à Marseille son plus grand chantier de France en apportant 650 millions d’euros de subventions. Cette somme a doublé par rapport au premier plan de rénovation urbaine des années 2000-2010 ». 


Sur le volet mobilité, le plan présidentiel prévoit de doubler les subventions de 256 M€ à 500 M€. Une réunion du GIP Mobilités, destinée à valider un plan d’actions pour les 18 prochains mois, se tiendra en janvier 2024.
 

Un plan à 5 milliards d’euros

Sabrina Agresti-Roubache a énuméré toutes les interventions de l'État prévues dans les prochains mois. En matière de sécurité, une compagnie de CRS de type CRS-8 va être créée et les moyens humains et matériels d’enquête renforcés. Concernant le secteur de la santé, l’État va porter à 479 M€ son soutien global à l'AP-HM, en lui allouant une aide additionnelle de 240 M€. Pour le volet éducation, un comité de pilotage général de la Société des écoles de Marseille doit se réunir afin de donner « une perspective claire sur les travaux engagés et à réaliser ».

« L’argent est là : 1 Md€ pour les écoles, 1 Md€ pour les transports, 650 M€ pour la rénovation urbaine... jamais l’État, dans l’histoire de notre pays, n’avait décidé, en dehors de circonstances exceptionnelles, d’investir autant d’argent dans une ville. Les outils techniques et juridiques sont là, un établissement public d’aménagement, une opération d’intérêt national, deux sociétés publiques locales d’aménagement d’intérêt national et un groupement d’intérêt public », a résumé Sabrina Agresti-Roubache. L'investissement global de l'État à Marseille pourrait atteindre 5 Md€ et permettrait ainsi près de 15 Md€ d’investissements dans la ville.
 




Nathalie Bureau du Colombier




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