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L’école de production d’Istres déjà chargée en commandes


Rédigé le Jeudi 17 Mars 2022 par Jean-Christophe Barla


Lancée en novembre 2021 avec une première promotion de 12 élèves en CAP « Réalisations industrielles en Chaudronnerie ou Soudage », l’école de production s’active pour de nombreuses sociétés régionales. Elle entame ses recrutements pour 2022/2023.


Apprendre tout en travaillant, c'est la formule gagnante de l'école de production (Photo JC Barla)
Apprendre tout en travaillant, c'est la formule gagnante de l'école de production (Photo JC Barla)
Située dans un hangar du pôle aéronautique Jean Sarrail à Istres, l’école de production « Je fabrique mon avenir » en chaudronnerie ou soudage a démarré très fort. « Nous intervenons sur des réalisations pour de nombreuses entreprises, principalement du pourtour de l’étang de Berre, mais nos douze élèves, encadrés par leurs maîtres professionnels, fabriquent actuellement des chariots et 120 pièces d’échafaudage pour une société du Var, Sonocar. Tout est mis en œuvre pour qu’ils apprennent leur métier dans les conditions les plus proches d’une entreprise industrielle » explique Anne-Gaëlle Villemiane, directrice de cette école supervisée par le Pôle Formation Industrie de l’UIMM Sud à Istres. Agés de 15 à 17 ans, les douze adolescents passent 24h par semaine dans l’atelier et 11h à se concentrer sur des matières généralistes. « Ils étaient motivés pour travailler en chaudronnerie et soudage. Les maîtres professionnels leur transmettent un savoir-faire, je veille à leur savoir-être. Ils ont compris que leur insertion professionnelle future se joue déjà ici. Certains nous étonnent par leur sens des responsabilités et leur implication » poursuit-elle. Durant deux ans, ils vont préparer leur CAP. L’an prochain, 12 autres élèves entreront en 1ère année (des filles sont espérées !). Ensuite, en septembre 2023, un cursus « bac professionnel » sera mis en place pour les jeunes qui souhaiteront poursuivre. La scolarité y est gratuite, l’accompagnement très personnalisé.

Formule « 2 en 1 », école et entreprise

Anne-Gaëlle Villemiane, la directrice, prévoit une journée de découverte de l'école le 2 avril (Photo JC Barla)
Anne-Gaëlle Villemiane, la directrice, prévoit une journée de découverte de l'école le 2 avril (Photo JC Barla)
L’école de production a été créée et financée dans le cadre d’un partenariat entre la Fédération nationale des écoles de production (FNEP), l’Etat, le Rectorat d’Académie, l’UIMM Alpes-Méditerranée, la Région et la Fondation TotalEnergies. Un montant de 100 000 euros a été dépensé pour l’aménagement du site de 1 500 m2 et 620 000 euros investis en machines traditionnelles et à commande numérique. « D’autres équipements doivent arriver » précise la directrice. Pour se faire la main, les élèves ont d’abord œuvré à la réalisation de bennes de recyclage, de mobilier de rangement des outils, répartis dans l’atelier. Puis, ils ont attaqué les premières productions pour les entreprises qui leur ont passé commande. « Nous sommes aussi en contact avec des collectivités désireuses de nous confier des prestations. Nous passer des commandes est important, mais nous souhaitons vraiment entrer dans une vraie collaboration avec les sociétés du territoire. Nous espérons que des entrepreneurs viennent sur place, qu’ils rencontrent et discutent avec les jeunes, qu’ils leur expliquent ce qu’ils attendent d’eux… Après tout, ils seront leurs futurs employeurs ! Nous sommes ouverts également à des dons de machines, de matériaux… ».

Un tremplin vers l’insertion

Les procédures de recrutement des élèves de la promotion de la rentrée prochaine ont débuté. « Nous avons plus de demandes que de places » assure la directrice. Pour apprécier les potentialités des candidats, cette école, accessible sans condition de diplôme, ne se limite pas à des journées portes ouvertes (la prochaine aura lieu le 2 avril). Elle les convie à une journée d’immersion durant laquelle ils pourront découvrir les premiers gestes d’un chaudronnier ou d’un soudeur, briefés par les élèves actuels, pour confectionner de petits objets. « Nous nous donnons les moyens d’évaluer leur comportement, leur motivation, de nous assurer qu’il s’agit de leur propre choix… Nous sommes convaincus que des jeunes peuvent se révéler dans ces métiers qui manquent de main d’œuvre et y envisager une carrière » souligne Anne-Gaëlle Villemiane.



Jean-Christophe Barla




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