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La Banque de France modernise sa succursale marseillaise


Rédigé le Mercredi 1 Juin 2022 par Jean-Christophe Barla


Ce 31 mai, la direction régionale de la Banque de France a inauguré la réhabilitation du bâtiment où son antenne marseillaise réside depuis 1889. Un investissement de 17 millions d’euros pour sécuriser ses flux et offrir de meilleures conditions d’accueil aux entreprises et particuliers.


Denis Beau, 1er sous-gouverneur de la Banque de France, et Jean-Christophe Ehrhardt, directeur régional Provence-Alpes-Côte d'Azur. (Photo JC Barla)
Denis Beau, 1er sous-gouverneur de la Banque de France, et Jean-Christophe Ehrhardt, directeur régional Provence-Alpes-Côte d'Azur. (Photo JC Barla)
« L’économie reste sur une dynamique de croissance, même si le choc de la guerre en Ukraine la ralentit et que l’inflation progresse. Le contexte est plus incertain, il impacte différemment les secteurs d’activités, mais nous constatons une forte résilience du tissu économique et des entreprises. Les défaillances restent à un niveau faible » a souligné Denis Beau, 1er sous-gouverneur de la Banque de France, à l’occasion de l’inauguration le 31 mai des locaux réhabilités de la succursale de Marseille, siège également de la direction Provence-Alpes-Côte d’Azur. Un propos encourageant à l’approche d’un été où de nombreux dirigeants peinent à cerner l’évolution de leurs activités, en raison de l’explosion des coûts de matières premières, des retards d’approvisionnement, de la pénurie de main d’œuvre… qui compliquent la gestion des carnets de commandes et rognent sensiblement les marges. Chargée de la cotation de 29 600 sociétés régionales dont le chiffre d’affaires dépasse les 750 000 euros, la Banque de France ne relève pas sur le territoire de dégradation dans le domaine, ni en termes de médiation du crédit, avec 502 dossiers en cours. Aux yeux de Jean-Christophe Ehrhardt, le directeur régional, les mesures gouvernementales tout au long de la crise semblent avoir plutôt bien joué leur rôle d’amortisseur des difficultés, les prochaines enquêtes de conjoncture devraient attester que l’envie de se développer, d’investir et de recruter persiste...

Une transformation pensée avec soin

Le nouvel espace d'accueil de la succursale marseillaise (Photo JC Barla)
Le nouvel espace d'accueil de la succursale marseillaise (Photo JC Barla)
Quoi que réserve l’avenir, la Banque de France s’est donné les moyens de recevoir entrepreneurs et particuliers dans de bien meilleures conditions qu’auparavant. Ceux qui ont connu l’ancienne configuration intérieure de l’auguste bâtiment de la place Estrangin-Pastré à Marseille, apprécieront le changement. Il aura fallu deux ans et demi de chantier, plus d’une centaine d’ouvriers, la réalisation d’une nouvelle entrée et un investissement global de 17 millions d’euros, principalement consacré à la sécurisation, pour modifier une enceinte de 2 900 m2 devenue un monument du patrimoine marseillais sur lequel tout choix de réaménagement est scrupuleusement surveillé. Le tout sans stopper l’exercice des activités pour les quelque 160 collaborateurs mobilisés sur les activités fiduciaires, le suivi et les services aux entreprises (médiation du crédit, cotation, conseil, enquêtes de conjoncture…) ou l’accompagnement des personnes (près de 96 300 particuliers chaque année et près de 10 000 dossiers de surendettement déposés). « En un siècle trois-quarts de présence à Marseille, c’est seulement la 5ème transformation immobilière effectuée sur ce site, explique Jean-Christophe Ehrhardt. La dernière remontait aux années 70. Aujourd’hui, nous disposons d’un outil moderne, lumineux, adapté aux besoins, qui incarne nos valeurs d’ouverture, de solidarité, d’expertise et de performance durable ». Pour Denis Beau, « l’amélioration des capacités d’accueil à Marseille s’inscrit dans les politiques de rénovation des succursales en France pour mieux servir entreprises et particuliers, même si nous avons désormais une approche de contacts multicanaux, avec le développement des outils numériques. Nous nous adaptons à nos publics ».



Jean-Christophe Barla




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