La Ligne nouvelle Provence-Côte d’Azur amorce la transformation de Saint-Charles

17 millions de voyageurs chaque année partent ou arrivent à Saint-Charles. A la mise en service de la Ligne nouvelle Provence-Côte d’Azur (LNPCA), à horizon 2030, le flux sera une fois et demie supérieur. Les deux premières phases représentent un investissement de 3,6 milliards d’euros et donneront lieu à des mises en service échelonnés entre 2028 et 2035. Le projet semble être sur de bons rails du point de vue financier. 80% du financement étant déjà assuré par l’État et les collectivités territoriales. La Région Sud poursuit son lobbying à Bruxelles pour les 20% manquants en espérant le soutien de l’Europe. Une société publique, baptisée LNPCA, présidée par Renault Muselier a même été créée.  Après l’ouverture de la déclaration d’utilité publique fin 2022, la phase 1 démarre. 

30M€ sont destinés à financer les études de cette première étape qui prévoit le réaménagement du plateau de Saint-Charles, la création d’une voie de remisage des trains en gare de la Blancarde et la création d’un poste de commande centralisé. Sorte de tour de contrôle de tous les équipements ferroviaires de la région PACA située près du poste d’aiguillage, le bâtiment sera livré fin 2024.
 
 

Saint-Charles entrera dans le dur des travaux avec « le rangement des voies en surface », selon les termes du directeur régional SNCF Réseau Karim Touati. Une redistribution plus efficace des 16 voies du plateau Saint-Charles est programmée, adossée à la création de trois autres voies et d’opérations foncières portées par SNCF Immo. « C’est un grand mécano. Les travaux de cette nature impliquent le retrait de service de certaines installations. Nous maintiendrons une capacité résiduelle en gare », explique Karim Touati. L’aménagement souterrain de la gare est programmé à plus longue échéance, dans la deuxième phase.
 
 

En 2023, SNCF Réseau poursuivra l’amélioration du réseau ferroviaire existant, le développement des pôles d’échanges multimodaux à Orange, Menton, Avignon Centre et Cagnes-sur-Mer. La généralisation des abris de stationnement pour les vélos dans les gares est également prévue. En 2023, SNCF réseau mobilisera 270 millions d’euros sur fonds propres dont 170 millions d’euros pour la modernisation et la régénération du réseau ferroviaire et 100 millions d’euros pour la maintenance. 
« Le système ferroviaire est la colonne vertébrale de la mobilité en Provence-Alpes Côte d’Azur. Le transport représente le premier budget de la Région avec 600 M€ alloués au fonctionnement et 250 M€ d’investissements », martèle Jean-Pierre Serrus, vice-président du Conseil Régional chargé des transport et de la mobilité durable et autorité organisatrice des transports. Première région engagée dans l’ouverture à la concurrence des lignes de voyageurs avec deux lots attribués à Sud Azur et Transdev fin 2024 et fin 2025 respectivement, la région sud entend aller plus loin encore en ouvrant 70% du réseau à la concurrence.