Le prix Henri Fabre des Sciences et des Technologies est décerné en décembre chaque année à Marseille à des personnalités régionales qui se sont illustrées dans le domaine des sciences, des lettres ou des arts. Il est remis sur proposition de la société des ingénieurs et scientifiques de France en Provence (IESF Provence). Cette année, c'est Pascal Malesinski, responsable études et développement de Seawards, qui a été distingué pour son innovation de production d’eau douce par dessalement de l’eau de mer. Bernard Tramier, membre et ancien président de l’Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille, lui a remis son prix lors de la cérémonie au palais du Pharo.
Cette nouvelle innovation est appelé la cryo-séparation. Elle permet une séparation à température négative des cristaux d’eau douce et ceux chargés en sels minéraux. Une technologie de rupture par rapport aux techniques de dessalement déjà utilisées, comme celle de l’osmose inverse par exemple, et qui s’incarne dans des modules agiles, propres et durables.
Cette nouvelle innovation est appelé la cryo-séparation. Elle permet une séparation à température négative des cristaux d’eau douce et ceux chargés en sels minéraux. Une technologie de rupture par rapport aux techniques de dessalement déjà utilisées, comme celle de l’osmose inverse par exemple, et qui s’incarne dans des modules agiles, propres et durables.
Un premier prototype en 2024
L'eau de mer contient 38 à 39 g de chlorure de sodium par litre. L'eau douce obtenue par cryo-séparation peut descendre jusqu'à 250 mg par litre, soit 0,25 g, ce qui est largement compatible avec la quantité journalière maximale de sel recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L'entreprise a des ambitions de consommation d'énergie deux fois moindre que celle du procédé de dessalement classique par osmose inverse. Qui plus est, et contrairement à la méthode classique, les rejets sont peu enrichis en sel (+ 10 % par rapport à la concentration initiale de l'eau de mer) et beaucoup moins polluants puisqu'ils ne mettent pas en jeu de produits chimiques.
Le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) devrait accueillir le premier prototype courant 2024 pour préciser les performances technico-économiques, l’efficacité et l’impact environnemental et finaliser la mise au point du procédé. La société, incubée par ZEBOX, dispose d’installations sur le pôle Henri Fabre à Marignane. Le développement s’effectue en ce moment dans la pépinière de Pertuis (84). Les prochaines étapes consisteront à déployer le prototype et engager des partenariats auprès d’institutions publiques comme d’acteurs privés sur tous les continents via une plateforme commerciale mondiale. « Nos priorités porteront sur les territoires marins, les sites côtiers ainsi que sur les ports marchands et de plaisance », évoquent les cofondateurs Hubert Montcoudiol et Hervé de Lanversin.
Le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) devrait accueillir le premier prototype courant 2024 pour préciser les performances technico-économiques, l’efficacité et l’impact environnemental et finaliser la mise au point du procédé. La société, incubée par ZEBOX, dispose d’installations sur le pôle Henri Fabre à Marignane. Le développement s’effectue en ce moment dans la pépinière de Pertuis (84). Les prochaines étapes consisteront à déployer le prototype et engager des partenariats auprès d’institutions publiques comme d’acteurs privés sur tous les continents via une plateforme commerciale mondiale. « Nos priorités porteront sur les territoires marins, les sites côtiers ainsi que sur les ports marchands et de plaisance », évoquent les cofondateurs Hubert Montcoudiol et Hervé de Lanversin.