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Bilan de la saison touristique dans les Bouches-du-Rhône : cahin-caha mais globalement positif
Coup d’arrêt pour la biomasse. Le Conseil d’État vient de retoquer la centrale biomasse de Gardanne. Dans une décision en date du 27 mars, la juridiction suprême a donné raison aux associations de protection de l’environnement qui contestait l’arrêt de la cour administrative d’appel de 2020 qui avait accordé son autorisation à l’exploitant Gazel Energie, filiale du groupe EPH de l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky. Dans un communiqué publié ce 28 mars, France Nature Environnement salue ce verdict en précisant que « c’est la première fois que le Conseil d’État confirme que les effets indirects d’un projet sur l’environnement doivent être analysés dans l’étude d’impact. (...) Dans un contexte d’aggravation du changement climatique récemment rappelé par le GIEC, il est plus qu’urgent de préserver les forêts ».
Impact sur les forêts locales insuffisamment pris en compte
La juridiction suprême a donc renvoyé au jugement du Tribunal administratif de Marseille, en date du 8 juin 2017 qui avait annulé l’arrêté d’autorisation délivré par le préfet des Bouches du Rhône le 29 novembre 2012. Saisi par plusieurs associations de défense de l’environnement ainsi que les parcs naturels régionaux du Verdon et du Luberon, le TA avait fait droit aux griefs soulevés par ces opposants. Les juges avaient estimé que l’exploitant de la centrale – à l’époque l’énergéticien allemand Uniper - n’avait pas suffisamment évalué les conséquences sur les forêts du Sud-Est que devrait avoir la consommation de quelque 850 000 tonnes de bois par an, soit 35 % du gisement forestier disponibles dans un rayon de 250 kilomètres.
Issu de la conversion d’une des tranches de la centrale charbon, cette unité biomasse était dotée d’une capacité de 150 MW, qu’elle injectait sur le réseau électrique. Une ressource appréciable en ces temps de flambée des coûts de l’énergie.
Issu de la conversion d’une des tranches de la centrale charbon, cette unité biomasse était dotée d’une capacité de 150 MW, qu’elle injectait sur le réseau électrique. Une ressource appréciable en ces temps de flambée des coûts de l’énergie.