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Le MEDEF Sud en mode « propositions »


Rédigé le Vendredi 10 Décembre 2021 par Jean-Christophe Barla


Le président du MEDEF Sud, Yvon Grosso, a procédé ce 9 décembre à un point de la situation économique avant les fêtes. La crise sanitaire ne doit pas empêcher l’action pour la relance.


Pour Yvon Grosso, 2021 devrait s'achever sur un niveau d'activité économique équivalent à fin 2019. (Photo DR)
Pour Yvon Grosso, 2021 devrait s'achever sur un niveau d'activité économique équivalent à fin 2019. (Photo DR)
Avec le rebond des taux d’incidence et de positivité malgré la progression de la vaccination, la COVID ne laisse décidément pas les acteurs économiques se consacrer sereinement à la relance de l’économie. Pour Yvon Grosso, le président du Medef Sud, les entrepreneurs de la région doivent redoubler à nouveau de prudence, dans l’organisation de leurs réunions et le respect des gestes barrières pour ne pas fragiliser une reprise attestée par nombre de facteurs plus qu’encourageants, dans un contexte compliqué par les difficultés d’approvisionnement, la hausse des coûts de matières premières, la pénurie de compétences… « Les carnets de commandes et la demande sont là, la dynamique aussi », a-t-il indiqué en visioconférence, ce 9 décembre. « En novembre, 22 projets d’investissements supplémentaires ont été retenus par le plan France Relance et la Région Sud pour un montant de 7,5 millions d’euros de subventions. 83 avaient déjà été lauréats, représentant 35 millions d’euros d’aides et 1 200 emplois. Tous les secteurs recrutent. Aucune personne formée ne peut soutenir qu’elle ne peut pas trouver un poste à proximité ! Mais il y a encore beaucoup de travail à accomplir sur la formation initiale, sur l’adéquation offre-demande, sur les problèmes de mobilité… ». Le président de l’organisation patronale régionale réclame à l’Etat de poursuivre les efforts engagés sur la réduction des charges et impôts. « Tout allègement pour l’entreprise est un gain immédiat de pouvoir d’achat sur la fiche de paie du salarié » insiste-t-il, en soulignant les inégalités françaises par rapport aux voisins européens et plus encore au niveau mondial.

La prime aux plus vertueux

Il appelle d’ailleurs à les corriger et à taxer plus fortement les produits d’importation fabriqués avec des exigences moins regardantes que celles imposées en Europe. D’autant plus que le lancement de « Cap Raison d’Etre », « initiative inédite en France, conceptualisée et modelée par le Medef Sud qui réunit déjà 150 entreprises », atteste de la volonté du tissu entrepreneurial régional de tendre à toujours plus d’exemplarité en matière de bien-être des collaborateurs, de lutte contre la pollution ou de contribution à une « croissance responsable » du pays. « Les jeunes choisissent des entreprises plus vertueuses. Nous apportons des solutions, mais il ne faut pas alourdir nos contraintes réglementaires et nous donner du temps pour mener nos transformations numérique, écologique et humaine ». Il compte sur la présidence française de l’Union Européenne pour restaurer une souveraineté européenne, espérée par les 22 millions de PME du continent. « Ne soyons pas naïfs mais volontaristes et ne cédons pas aux chantages, nous avons les moyens pour réussir » martèle-t-il. Une demande qu’il formule aussi sur le plan régional pour éviter que l’objectif de réindustrialisation affirmé par l’Etat se heurte sur le territoire à « des aberrations, des réglementations loufoques et contradictoires » qui empêcheraient des entreprises d’y investir et de s’y implanter. « Simplifier, c’est aussi une demande que nous formulerons aux candidats à l’élection présidentielle ».



Jean-Christophe Barla




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