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Le Sport d’Entreprise s’engage dans une course de fond


Rédigé le Lundi 2 Octobre 2023 par Jean-Christophe Barla


Le 5ème Forum « Sport, Santé et Entreprises » a martelé les bienfaits d’activités physiques et sportives au sein des entreprises. Des outils existent pour faciliter leur tenue dans les TPE/PME.


Fabien Gilot (Comex 40/Upe 13), Hervé Liberman (Région Sud / Cros), Karl Olive (député) et René Fano (Cap Sport). (Photo JC Barla)
Fabien Gilot (Comex 40/Upe 13), Hervé Liberman (Région Sud / Cros), Karl Olive (député) et René Fano (Cap Sport). (Photo JC Barla)
Comment réussir à faire une place dans l’entreprise à l’instauration d’activités physiques et sportives pour les salariés ?
Cap Sport et la Ligue Région Sud de la Fédération Française du Sport d’Entreprise (FFSE) ont ouvert le débat pour la 5ème année le 29 septembre au CREPS d’Aix-en-Provence. Comme l’a résumé Thierry Zarka, président de la commission RSE de l’UPE 13, « on a enchaîné nombre de crises avec les gilets jaunes, le COVID, la guerre en Ukraine, l’inflation… Le sport ne paraît pas une priorité face à la survie de l’entreprise. Pour autant, il faut se saisir du sujet. Dans les TPE/PME, la RSE n’avance pas très vite. Le sport en est une déclinaison pour la qualité de vie au travail, la cohésion d’équipe, l’attraction et la fidélisation de talents… Quand on met en place des initiatives, les salariés mouillent le maillot ensemble et ça reste ! ». Au nom de l’ANDRH (ressources humaines), Emmanuelle Germani confirme : « Après la période COVID, le sujet de la santé est arrivé très fort dans l’entreprise, avec la recherche d’un sens à son engagement. Les salariés attendent qu’elle soit vertueuse, admirable grâce à son impact positif… Le sport permet d’embarquer le collectif ! ». En France, la marge de progression est énorme, selon Martine Sousse, cofondatrice du Lab RSE Innovation, qui cite une étude internationale réalisée en 2022 par Gallup. « En Europe, le taux d’engagement du salarié pour son entreprise était évalué à
16 %. Dans notre pays, il est à  6%
 ». Sur les 38 pays évalués, seule l’Italie fait plus mal avec 4 % !

De la volonté avant tout !

Or, l’enjeu du bien-être au travail est primordial. « Un jour d’absence de salarié coûte 4 000 euros à l’entreprise » rappelle René Fano, président de Cap Sport. Les dirigeants qui ont mis en place des sessions de réveil musculaire, des animations collectives, favorisent l’implication dans des événements sportifs, constatent une amélioration de l’atmosphère générale, de la productivité aussi de 3 % à 9 % à activité et taille égale. « Il faut de la volonté, insiste Didier Besseyre, président des Fédération française, européenne et mondiale du Sport d’Entreprise. Le Canada, la Scandinavie sont très en avance. Introduire du sport dans l’entreprise, c’est casser les codes, accorder de la reconnaissance à ses salariés, leur dire qu’on les aime. Le MEDEF l’a bien compris en signant une convention pour le déployer dans toutes les sociétés. Pour commencer, il suffit d’une douche et d’un vestiaire. Pour la pratique, une salle de réunion, la rue ou la mutualisation d’un équipement sportif à proximité suffisent ». Pour Hervé Liberman, président de la Commission Sport de la Région et du Comité régional Olympique et Sportif « il faut vraiment se relever les manches », d’autant plus qu’il existe, outre la FFSE, une multitude de structures pour défricher le terrain…

Exploiter les outils disponibles

« Nous sommes là pour lever des freins sur les lieux, l’encadrement, la sécurité… » assure Maud Astier (DRAJES). « La sédentarité est un risque croissant, le télétravail tend à l’augmenter, nous pouvons conseiller et aider l’employeur à développer des actions » renchérit Edith Griffaton, médecin du travail. L’ex-athlète Muriel Hurtis, recrutée par le Crédit Agricole Alpes Provence comme ambassadrice du « Sport pour Valeur », a instauré des « pastilles de pauses sportives » pour encourager les collaborateurs sédentaires à bouger leur corps toutes les deux heures. « Ce sont des gestes faciles à faire en tenue de travail qui participent au bien-être » dit-elle. Pour l’ancien champion de natation, Fabien Gilot, co-président du Comex 40 du Medef et membre du conseil exécutif de l’UPE 13, « Les sportifs de haut niveau ont beaucoup à partager avec le monde de l’entreprise sur l’importance de l’hygiène de vie car leur corps est leur outil de travail ». Les députés Maud Petit et Karl Olive s’évertuent à accroître les dispositifs nationaux d’accompagnement des employeurs, pour augmenter le taux de 14 % de salariés qui exercent une activité physique ou sportive sur leur lieu de travail. Beaucoup de nouveaux outils vont naître en 2024. « Le sport est un catalyseur social transversal si chacun arrête de jouer dans son propre couloir » confie Karl Olive. « Il y aura un héritage à faire vivre après les Jeux Olympiques » espère Jean-Marie Zafra, président de la Ligue régionale.
  1. Délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports



Jean-Christophe Barla




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